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La méditation

Traduction dû par le vénérable Walpola Rahula  

Le Phra enseigne la méditation de la vision pénétrante :
Vipassana Anapanassati
Contactez nous, cela prend une matinée et c'est une expérience intéressante.
 

  
SATIPATTHANA-SUTTA  
/  
ETABLIR L’ATTENTION  

 

  
 
 

 

 

 

Ainsi ai-je entendu :

Et comment, O moines, un moine demeure-t-il, observant le corps ?

Et comment, O moines, un moine demeure-t-il observant les sensations ?

Et comment, O moines, un moine demeure-t-il observant l'esprit ?

Et comment, O moines, un moine demeure-t-il observant les sujets différents ?

Et comment, O moines, un moine demeure-t-il observant les Cinq Agrégats ?

Et Comment, O moines, un moine demeure-t-il observant les six sphères intérieures et extérieures (des sens) ?

Et comment, O moines, un moine demeure-t-il observant les sept Facteurs d'Eveil ?

                                    

 

 

Ainsi ai-je entendu :


Une fois, le Bhagavat résidait au pays des Kurus, dans un bourg nommé Kammâssadhamma.

 Là, le Bhagavat appela les moines « Moines ! » — « Seigneur ! » répondirent ces moines au Bhagavat.
Le Bhagavat parla ainsi :
Il n'y a qu'un seul sentier, O moines, conduisant à la purification des êtres, à la conquête des douleurs et des peines, à la destruction des souffrances physiques et morales, à l'acquisition de la conduite droite, à la réalisation du Nibbana, ce sont les quatre sortes d'Établissement de l'Attention.
Quelles sont ces quatre sortes ?
Voici, O moines, un moine observant le corps, demeure énergique, compréhensif, attentif, ayant rejeté les désirs et les soucis mondains ; observant les sensations... ; observant l'esprit... ; observant les sujets différents, il demeure énergique, compréhensif, attentif, ayant rejeté les désirs et les soucis mondains.  

                                                          
Et comment, O moines, un moine demeure-t-il, observant le corps ?


Voici, O moines, un moine étant allé dans la forêt, ou au pied d'un arbre, ou dans une maison isolée, s'assied, les jambes croisées, le corps droit, son attention fixée devant lui. Attentivement il aspire, attentivement il expire. Aspirant lentement il sait : « Lentement j'aspire ». Expirant lentement, il sait : « Lentement j'expire ». Aspirant rapidement il sait : « Rapidement j'aspire ». Expirant rapidement, il sait : « Rapidement j'expire ».
« Ressentant tout le corps, j'aspire », ainsi s'entraîne-t-il. « Ressentant tout le corps, j'expire », ainsi s'entraîne-t-il.
« Calmant les activités du corps, j'aspire », ainsi s'entraîne-t-il.
« Calmant les activités du corps, j'expire », ainsi s'entraîne-t-il.
De même, O moines, qu'un habile tourneur ou un apprenti tourneur, tournant lentement, sait : « Lentement je tourne » ; tournant rapidement, il sait : « Rapidement je tourne ».

 De même, O moines, un moine aspirant lentement sait : « Lentement j'aspire » ; expirant lentement, il sait : « Lentement j'expire »... (Comme ci-dessus) « Calmant les activités du corps, j'expire », ainsi s'entraîne-t-il.
Ainsi il demeure, observant le corps intérieurement ; il demeure observant le corps extérieurement ; il demeure observant le corps intérieurement et extérieurement. Il demeure observant l'apparition du corps ; il demeure observant la disparition du corps ; il demeure observant l'apparition et la disparition du corps. « Voilà le corps » ; cette introspection est présente à lui, seulement pour la connaissance, seulement pour la réflexion, et il demeure libéré et ne s'attache à rien dans le monde.
C'est ainsi, aussi, O moines, qu'un moine, demeure observant le corps.
Et de plus, O moines, un moine, allant, sait : « Je vais » ; étant debout, il sait : « Je suis debout » ; étant assis, il sait « Je suis assis » ; étant couché, il sait : « Je suis couché » ; le corps étant dans telle ou telle position, il le sait être dans telle ou telle position.
Ainsi il demeure, observant le corps intérieurement, il demeure observant le corps extérieurement... (Comme ci-dessus).
C'est ainsi, aussi, O moines, qu'un moine demeure, observant le corps.
Et de plus, O moines, un moine, allant ou revenant, en est parfaitement conscient ; regardant devant ou autour de lui, il en est parfaitement conscient ; étendant ou repliant ses membres, il en est parfaitement conscient ; portant le bol et les robes monastiques, il en est parfaitement conscient ; mangeant, buvant, mastiquant, goûtant, il en est parfaitement conscient ; déféquant, urinant, il en est parfaitement conscient ; marchant, étant debout, s'asseyant, s'endormant, s'éveillant, parlant, se taisant, il en est parfaitement conscient.
Ainsi il demeure observant le corps intérieurement, il demeure observant le corps extérieurement...
C'est ainsi, aussi, O moines, qu'un moine demeure observant le corps.
Et de plus, O moines, un moine observe ce corps de la plante des pieds au sommet de la tête, recouvert de peau et rempli d'impuretés diverses :

« Il y a dans ce corps : cheveux, poils, ongles, dents, peau, chair, tendons, os, moelles, reins, cœur, foie, plèvre, rate, poumons, intestins, mésentère, estomac, excréments, bile, phlegme, pus, sang, sueur, graisse, larmes, suint, salive, mucus, synovie, urine. »
De même, O moines, que s'il y avait un sac à deux ouvertures rempli de graines diverses, telles que riz, riz brut, pois chiches, haricots, sésame, riz perlé, alors un homme qui voit bien l'ayant ouvert, examinerait : « Ceci est du riz, ceci du riz brut, ceci des pois chiches, ceci des haricots, ceci du sésame, ceci du riz perlé » ; de même O moines, un moine observe ce corps, de la plante des pieds au sommet de la tête, recouvert de peau et rempli d'impuretés diverses : il y a dans ce corps : cheveux, poils, ongles... graisse, larmes, suint, salive, mucus, synovie, urine.
Ainsi il demeure observant le corps
C'est ainsi, aussi, O moines, qu'un moine demeure observant le corps.
Et de plus, O moines, un moine examine le corps, tel qu'il est placé par éléments : « Il y a dans ce corps l'élément terre, l'élément eau, l'élément feu, l'élément air. »
De même, O moines, qu'un habile boucher, ou un apprenti boucher, ayant tué une vache va s'asseoir à un carrefour, l'ayant débitée en morceaux, de même, O moines, un moine examine ce corps tel qu'il est placé par éléments : « Il y a dans ce corps l'élément terre, l'élément eau, l'élément feu, l'élément air ».
Ainsi il demeure observant le corps intérieurement, il demeure observant le corps extérieurement
C'est ainsi, aussi, O moines, qu'un moine demeure observant le corps.
Et de plus, O moines, quand un moine voit un corps jeté sur un charnier, mort depuis un jour, deux jours, trois jours, gonflé, bleui, putréfié, il réfléchit à son propre corps : « Ce corps a la même nature, il deviendra de même, il ne peut l'éviter ».
Ainsi il demeure observant le corps intérieurement ; il demeure observant le corps extérieurement...
C'est ainsi, aussi, O moines, qu'un moine demeure observant le corps.
Et de plus, O moines, quand un moine voit un corps jeté sur un charnier, déchiqueté par les corbeaux, les vautours, rongé par toutes sortes de vers, il réfléchit à son propre corps : « Ce corps a la même nature, il deviendra de même, il ne peut l'éviter ».
Ainsi il demeure observant le corps intérieurement ; il demeure observant le corps extérieurement...
C'est ainsi, aussi, O moines, qu'un moine demeure observant le corps.
Et de plus, O moines, quand un moine voit un corps jeté sur un charnier, charpente d'ossements liés par les tendons, ayant encore lambeaux de chair et taches de sang, il réfléchit à son propre corps : « Ce corps a la même nature, il deviendra de même, il ne peut l'éviter ».
Ainsi, il demeure observant le corps intérieurement ; il demeure observant le corps extérieurement
C'est ainsi, aussi, O moines, qu'un moine demeure observant le corps.
Et de plus, O moines, quand un moine voit un corps jeté sur un charnier, charpente d'ossements liés par les tendons, sans plus de chair, mais taché de sang, il réfléchit à son propre corps : « Ce corps a la même nature, il deviendra de même, il ne peut l'éviter ».
Ainsi, il demeure observant le corps intérieurement ; il demeure observant le corps extérieurement. C'est ainsi, aussi, O moines, qu'un moine demeure observant le corps.
Et de plus, O moines, quand un moine voit un corps jeté sur un charnier, charpente d'ossements liés par les tendons, sans plus de chair, ni taches de sang, il réfléchit à son propre corps : « Ce corps a la même nature, il deviendra de même, il ne peut l'éviter ».
Ainsi il demeure observant le corps intérieurement ; il demeure observant le corps extérieurement...
C'est ainsi, aussi, O moines, qu'un moine demeure observant le corps.
Et de plus, O moines, quand un moine voit un corps jeté sur un charnier, les ossements déliés des tendons, dispersés çà et là, ici un os des mains, et là un os des pieds ; ici un tibia et là un fémur ; ici un bassin, et 1à des vertèbres ; ici le crâne ; il réfléchit à son propre corps : « Ce corps a la même nature, il deviendra de même, il ne peut l'éviter ».
Ainsi, il demeure observant le corps intérieurement ; il demeure observant le corps extérieurement...
C'est ainsi, aussi, O moines, qu'un moine demeure observant le corps.
Et de plus, O moines, quand un moine voit un corps jeté sur un charnier, les ossements blanchis comme des coquillages, il réfléchit à son propre corps : « Ce corps a la même nature, il deviendra de même, il ne peut l'éviter ».
Ainsi, il demeure observant le corps intérieurement ; il demeure observant le corps extérieurement
C'est ainsi, aussi, O moines, qu'un moine demeure observant le corps.
Et de plus, O moines, quand un moine voit un corps jeté sur un charnier, les ossements entassés après un an passé, il réfléchit à son propre corps : « Ce corps a la même nature, il deviendra de même, il ne peut l'éviter ».
Ainsi il demeure observant le corps intérieurement ; il demeure observant le corps extérieurement...
C'est ainsi, aussi, O moines, qu'un moine demeure observant le corps.
Et de plus, O moines, quand un moine voit un corps jeté sur un charnier, les ossements pourris et devenus poussière, il réfléchit à son propre corps : « Ce corps a la même nature, il deviendra de même, il ne peut l'éviter ».
Ainsi il demeure observant le corps intérieurement ; il demeure observant le corps extérieurement, il demeure observant le corps intérieurement et extérieurement. Il demeure observant l'apparition du corps ; il demeure observant la disparition du corps ; il demeure observant l'apparition et la disparition du corps.
« Voilà le corps » : cette introspection est présente à lui, seulement pour la connaissance, seulement pour la réflexion, et il demeure libéré et ne s'attache à rien dans le monde.
C'est ainsi, O moines, qu'un moine demeure observant le corps.  

                                                               
Et comment, O moines, un moine demeure-t-il observant les sensations ?


Voici, O moines, un moine ressentant une sensation agréable sait : « Je ressens une sensation agréable » ; ressentant une sensation désagréable, il sait : « Je ressens une sensation désagréable » ; ressentant une sensation ni agréable ni désagréable, il sait : « Je ressens une sensation ni agréable, ni désagréable ». Ressentant une sensation charnelle agréable, il sait : « Je ressens une sensation charnelle agréable » ; ressentant une sensation spirituelle agréable, il sait : « Je ressens une sensation spirituelle agréable, ressentant une sensation charnelle désagréable, il sait :
« Je ressens une sensation charnelle désagréable » ; ressentant une sensation spirituelle désagréable, il sait : « Je ressens une sensation spirituelle désagréable » ; ressentant une sensation charnelle ni agréable ni désagréable, il sait « : Je ressens une sensation charnelle ni agréable, ni désagréable » ; ressentant une sensation spirituelle ni agréable, ni désagréable, il sait :
« Je ressens une sensation spirituelle ni agréable, ni désagréable ».
Ainsi il demeure observant les sensations intérieurement ; il demeure observant les sensations extérieurement ; il demeure observant les sensations intérieurement et extérieurement. Il demeure observant l'apparition des sensations ; il demeure observant la disparition des sensations ; il demeure observant l'apparition et la disparition des sensations : « Voilà les sensations » ; cette introspection est présente à lui, seulement pour la connaissance, seulement pour la réflexion, et il demeure libéré et ne s'attache à rien dans le monde.
C'est ainsi, O moines, qu'un moine demeure observant les sensations.  

                                                                

Et comment, O moines, un moine demeure-t-il observant l'esprit ?


Voici, O moines, un moine ayant un esprit passionné sait
« Ceci est un esprit passionné » ; ayant un esprit libre de passion, il sait : « Ceci est un esprit libre de passion » ; ayant un esprit haineux, il sait : « Ceci est un esprit haineux » ; ayant un esprit libre de haine, il sait : « Ceci est un esprit libre de haine » ; ayant un esprit égaré, il sait : « Ceci est un esprit égaré » ; ayant un esprit libre d'égarement, il sait : « Ceci est un esprit libre d'égarement » ; ayant un esprit recueilli, il sait : « Ceci est un esprit recueilli » ; ayant un esprit distrait, il sait : « Ceci est un esprit distrait » ; ayant un esprit grand, il sait : « Ceci est un esprit grand » ; ayant un esprit sans grandeur, il sait : « Ceci est un esprit sans grandeur » ; ayant un esprit inférieur, il sait : « Ceci est un esprit inférieur » ; ayant un esprit supérieur, il sait
« Ceci est un esprit supérieur » ; ayant un esprit concentré, il sait « Ceci est un esprit concentré » ; ayant un esprit non concentré, il sait : « Ceci est un esprit non concentré » ; ayant un esprit libéré, il sait : « Ceci est un esprit libéré » ; ayant un esprit non libéré, il sait : « Ceci est un esprit non libéré ».
Ainsi il demeure observant l'esprit intérieurement ; il demeure observant l'esprit extérieurement ; il demeure observant l'esprit intérieurement et extérieurement.

Il demeure observant l'apparition de l'esprit, il demeure observant la disparition de l'esprit
il demeure observant l'apparition et la disparition de l'esprit.
« Voilà l'esprit » : cette introspection est présente à lui, seulement pour la connaissance, seulement pour la réflexion et il demeure libéré et ne s'attache à rien dans le monde.
C'est ainsi, O moines, qu'un moine demeure observant l'esprit.

                                                                  

Et comment, O moines, un moine demeure-t-il observant les sujets différents ?


Voici, O moines, un moine demeure observant les Cinq Empêchements.
Et comment, O moines, un moine demeure-t-il observant les Cinq Empêchements ?
Voici, O moines, un moine, quand le désir sensuel est en lui, il sait : « En moi est le désir sensuel » ; quand le désir sensuel n'est pas en lui, il sait : « En moi n'est pas le désir sensuel » ; il sait comment le désir sensuel non apparu, apparaît. Il sait comment le désir sensuel apparu, est déraciné. Il sait comment le désir sensuel déraciné ne surgira plus.
Quand la méchanceté est en lui, il sait : « En moi est la méchanceté ». Quand la méchanceté n'est pas en lui, il sait : « En moi n'est pas la méchanceté Il sait comment la méchanceté non apparue, apparaît. Il sait comment la méchanceté apparue est déracinée. Il sait comment la méchanceté déracinée ne surgira plus.
Quand l'inertie et la torpeur sont en lui, il sait : « En moi sont l'inertie et la torpeur ». Quand l'inertie et la torpeur ne sont pas en lui, il sait : « En moi ne sont pas l'inertie et la torpeur ». Il sait comment l'inertie et la torpeur non apparues, apparaissent. Il sait comment l'inertie et la torpeur apparues sont déracinées. Il sait comment l'inertie et la torpeur déracinées ne surgiront plus.
Quand l'agitation et le remords sont en lui, il sait : « En moi sont l'agitation et le remords ». Quand l'agitation et le remords ne sont pas en lui, il sait : « En moi, ne sont pas l'agitation et le remords ». Il sait comment l'agitation et le remords non apparus, apparaissent ; il sait comment l'agitation et le remords apparus sont déracinés ; il sait comment l'agitation et le remords déracinés ne surgiront plus.
Quand le doute est en lui, il sait : « En moi est le doute ». Quand le doute n'est pas en lui, il sait : « En moi n'est pas le doute ». Il sait comment le doute non apparu, apparaît ; il saitcomment le doute apparu est déraciné ; il sait comment le doute déraciné ne surgira plus.
Ainsi il demeure observant les sujets différents intérieurement ; il demeure observant les sujets différents extérieurement il demeure observant les sujets différents intérieurement et extérieurement. Il demeure observant l'apparition des sujets différents ; il demeure observant la disparition des sujets différents. Il demeure observant l'apparition et la disparition des sujets différents. « Voilà les sujets différents » ; cette introspection est présente à lui, seulement pour la connaissance, seulement pour la réflexion, et il demeure libéré et ne s'attache à rien dans le monde.
C'est ainsi, O moines, qu'un moine demeure observant les Cinq Empêchements.
Et de plus, O moines, un moine demeure observant les Cinq Agrégats.

 


Et comment, O moines, un moine demeure-t-il observant les Cinq Agrégats ?


Voici, O moines, un moine se dit : « Ainsi est la matière, ainsi est l'apparition de la matière, ainsi est la disparition de la matière ».
« Ainsi sont les sensations, ainsi est l'apparition des sensations, ainsi est la disparition des sensations ».
« Ainsi sont les perceptions, ainsi est l'apparition des perceptions, ainsi est la disparition des perceptions. »
« Ainsi sont les formations mentales, ainsi est l'apparition des formations mentales, ainsi est la disparition des formations mentales. »
« Ainsi est la conscience, ainsi est l'apparition de la conscience, ainsi est la disparition de la conscience. »
Ainsi il demeure observant les sujets différents intérieurement il demeure observant les sujets différents extérieurement ; il demeure observant les sujets différents intérieurement et extérieurement. Il demeure observant l'apparition des sujets différents ; il demeure observant la disparition des sujets différents il demeure observant l'apparition et la disparition des sujets différents. « Voilà les sujets différents » : cette introspection est présente à lui, seulement pour la connaissance, seulement pour la réflexion, et il demeure libéré et ne s'attache à. rien dans le monde.
C'est ainsi, O moines, qu'un moine demeure observant les Cinq Agrégats.
Et de plus, O moines, un moine demeure observant les six sphères intérieures et extérieures (des sens).

 


Et Comment, O moines, un moine demeure-t-il observant les six sphères intérieures et extérieures (des sens) ?


Voici, 0 moines, un moine connaît l'œil, il connaît les formes, et il connaît le lien qui naît à cause d'eux. Il sait comment ce lien non apparu, apparaît ; il sait comment ce lien apparu est brisé ; il sait comment ce lien brisé à l'avenir n'apparaîtra plus.
Il connaît l'oreille, il connaît les sons, et il connaît le lien qui naît à cause d'eux. Il sait comment ce lien non apparu, apparaît ; il sait comment ce lien apparu est brisé ; il sait comment ce lien brisé, à l'avenir n'apparaîtra plus.
Il connaît le nez, il connaît les odeurs et il connaît le lien qui naît à cause d'eux. Il sait comment ce lien non apparu apparaît ; il sait comment ce lien apparu est brisé ; il sait comment ce lien brisé à l'avenir n'apparaîtra plus.
Il connaît la langue, il connaît les saveurs, et il connaît le lien qui naît à cause d'elles. Il sait comment ce lien non apparu apparaît ; il sait comment ce lien apparu est brisé ; il sait comment ce lien brisé à l'avenir n'apparaîtra plus.
Il connaît le corps, il connaît les tangibles, et il connaît le lien qui naît à cause d'eux. Il sait comment ce lien non apparu apparaît ; il sait comment ce lien apparu est brisé ; il sait comment ce lien brisé à l'avenir n'apparaîtra plus.
Il connaît le mental, il connaît les objets mentaux, et il connaît le lien qui naît à cause d'eux. Il sait comment ce lien non apparu apparaît ; il sait comment ce lien apparu est brisé ; il sait comment ce lien brisé à l'avenir n'apparaîtra plus.
Ainsi il demeure observant les sujets différents intérieurement ; il demeure observant les sujets différents extérieurement..., et il demeure libéré et ne s'attache à rien dans le monde.
C'est ainsi, O moines, qu'un moine demeure observant les six sphères intérieures et extérieures (des sens).
Et de plus, O moines, un moine demeure observant les sept Facteurs d'Eveil.

 


Et comment, O moines, un moine demeure-t-il observant les sept Facteurs d'Eveil ?


Voici, O moines, un moine ; si le Facteur d'Eveil de l'Attention est en lui, il sait : « En moi est le Facteur d'Eveil de l'Attention » si le Facteur d'Eveil de l'Attention n'est pas en lui, il sait « En moi n'est pas le Facteur d'Eveil de l'Attention » ; il sait quand le Facteur d'Eveil de l'Attention non apparu apparaît ; il sait quand le Facteur d'Eveil apparu s'épanouit pleinement.
Si le Facteur d'Eveil de l'Examen de la Loi est en lui, il sait
« En moi est le Facteur d'Eveil de l'Examen de la Loi » ; Si le Facteur d'Eveil de l'Examen de la loi n'est pas en lui, il sait
« En moi n'est pas le Facteur d'Eveil de l'Examen de la Loi ». Il sait quand le Facteur d'Eveil de l'Examen de la Loi non apparu apparaît ; il sait quand le Facteur d'Eveil de l'Examen de la Loi, apparu, s'épanouit pleinement.
Si le Facteur d'Eveil de l'Energie est en lui, il sait : « En moi est le Facteur d'Eveil de l'Energie » ; Si le Facteur d'Eveil de l'Energie n'est pas en lui, il sait : « En moi n'est pas le Facteur d'Eveil de l'Energie ». Il sait quand le Facteur d'Eveil de l'Energie non apparu apparaît ; il sait quand le Facteur d'Eveil de l'Energie apparu s'épanouit pleinement.
Si le Facteur d'Eveil de la Joie est en lui, il sait : « En moi est le Facteur d'Eveil de la Joie » ; Si le Facteur d'Eveil de la Joie n'est pas en lui, il sait : « En moi n'est pas le Facteur d'Eveil de la Joie ». Il sait quand le Facteur d'Eveil de la Joie non apparu, apparaît ; il sait quand le Facteur d'Eveil de la Joie, apparu, s'épanouit pleinement.
Si le Facteur d'Eveil de la Tranquillité est en lui, il sait
« En moi est le Facteur d'Eveil de la Tranquillité » : Si le Facteur d'Eveil de la Tranquillité n'est pas en lui, il sait
« En moi n'est pas le Facteur d'Eveil de la Tranquillité ». Il sait quand le Facteur d'Eveil de la Tranquillité non apparu, apparaît ; il sait quand le Facteur d'Eveil de la Tranquillité, apparu, s'épanouit pleinement.
Si le Facteur d'Eveil de la Concentration est en lui, il sait
« En moi est le Facteur d'Eveil de la Concentration » ; Si le Facteur d'Eveil de la Concentration n'est pas en lui, il sait : « En moi n'est pas le Facteur d'Eveil de la Concentration ». Il sait quand le Facteur d'Eveil de la Concentration non apparu, apparaît ; il sait quand le Facteur d'Eveil de la Concentration, apparu, s'épanouit pleinement.
Si le Facteur d'Eveil de l'Equanimité est en lui, il sait : « En moi est le Facteur d'Eveil de l'Equanimité » ; Si le Facteur d'Eveil de l'Equanimité n'est pas en lui, il sait : « En moi n'est pas le Facteur d'Eveil de l'Equanimité ». Il sait quand le Facteur d'Eveil de l'Equanimité non apparu, apparaît ; il sait quand le Facteur d'Eveil de l'Equanimité, apparu, s'épanouit pleinement.
Ainsi il demeure observant les sujets différents intérieurement ; il demeure observant les sujets différents extérieurement... il demeure libéré et ne s'attache à rien dans le monde.
C'est ainsi, O moines, qu'un moine demeure observant les sept Facteurs d'Eveil.
Et de plus, O moines, un moine demeure observant les Quatre Nobles Vérités.
Et comment O moines, un moine demeure-t-il observant les Quatre Nobles Vérités ?
Voici, O moines, un moine comprend exactement : « Ceci est la souffrance » ; il comprend exactement : « Ceci est l'origine de la souffrance » ; il comprend exactement : « Ceci est la cessation de la souffrance » ; il comprend exactement : « Ceci est le sentier qui mène à la cessation de la souffrance ».
Ainsi il demeure observant les sujets différents intérieurement ; il demeure observant les sujets différents extérieurement... Il demeure libéré et ne s'attache à rien dans le monde.
C'est ainsi, O moines, qu'un moine demeure observant les Quatre Nobles Vérités.
Alors, O moines, celui qui pratiquerait ainsi ces quatre Etablissements de l'attention pendant sept ans pourrait en récolter l'un de ces deux fruits : l'Etat d'Arahant (libération complète) dans cette vie, ou, s'il y a un reste d'attachement, l'Etat de non retour.
Mais laissons, O moines, ces sept ans.
Celui qui pratiquerait ainsi ces quatre Etablissements de l'Attention pendant six ans, cinq ans, quatre ans, trois ans, deux ans, un an, pourrait en récolter l'un de ces deux fruits : l'Etat d'Arahant dans cette vie, ou, s'il y a un reste d'attachement, l'Etat de non retour.
Mais laissons, O moines, cette année.
Celui qui pratiquerait ainsi ces quatre Etablissements de l'Attention pendant sept mois pourrait en récolter l'un de ces deux fruits : l'Etat d'Arahant dans cette vie, ou, s'il y a un reste d'attachement, l'Etat de non retour.
Mais laissons, O moines, ces sept mois.
Celui qui pratiquerait ainsi ces quatre Etablissements de l'Attention pendant six mois, cinq mois, quatre mois, trois mois, deux mois, un mois, 15 jours, pourrait en récolter l'un de ces deux fruits : l'Etat d'Arahant dans cette vie, ou, s'il y a un reste d'attachement, l'Etat de non retour.
Mais laissons, O moines, ce demi-mois.
Celui qui pratiquerait ainsi ces quatre Etablissements de l'Attention pendant sept jours, pourrait en récolter l'un de ces deux fruits : l'Etat d'Arahant dans cette vie, ou, s'il y a un reste d'attachement, l'Etat de non retour.
Il n'y a qu'une seule voie, O moines, conduisant à la purification des êtres, à la conquête des douleurs et des peines, à la destruction des souffrances physiques et morales, à l'acquisition de la conduite droite, à la réalisation du Nibbâna. Ce sont les quatre Etablissements de l'Attention.
C'est dans ce but que ceci fut dit.
Ainsi parla le Bhagavat.
Les moines heureux se réjouirent des paroles du Bhagavat.

 

 

Traduction dû par le vénérable Walpola Rahula