WAT BOUDDHA BOUXA
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Questions sur le bouddhisme
et ses réponses
Quels sont les préceptes pour les bouddhistes
?
Qu'est ce que le bien et le mal ?
Qu'est ce que l'éveil de Bouddha ?
Quel fut le BOUDDHA après son Illumination ?
Quels sont les Conseils du Bouddha ?
Combien de monde selon Bouddha?
Le Bouddhisme est-ce une religion?
Le Dhamma est-ce une philosiphie?
Qu'est ce que la plus petite particule de matière indivisible selon
le Bouddhisme ?
Est ce que l'intelligence du Bouddha est infinie?
Qu'est ce que la conscience?
Combien de sortes de la conscience( instants
de conscience (citta) ) dans l'univers ?
Quelles sont les fonctions de conscience?
Comment fonctionne la conscience ?
Qu'est ce que les facteurs mentaux : cetasika ?
Quelles sont les caractéristiques d'un
bouddha ?
Le bien et le mal
Dès lors, à la lumière de cette nouvelle
définition de la trajectoire humaine, ce sont toutes les notions classiques
procédant habituellement de la morale qu'il faut reformuler.
La conception la plus courante veut que la morale soit en quelque sorte une
science du bien et du mal, à partir de laquelle s'élabore une
éthique du comportement en toutes occasions. Ainsi, c'est la vision
que chacun de nous a de ce qui est bien ou mal, de ce qu'il peut ou ne doit
pas faire, qui détermine les limites de nos choix et de nos actes quotidiens.
Pour le bouddhisme, le bien doit être orienté selon deux axes
majeurs : vers soi, il est avant tout synonyme d'abnégation du "moi",
de sacrifice personnel ; en direction des autres, il se matérialise
dans le respect absolu de tout esprit et de toute vie.
Quant au mal, lui aussi trouve à s'exprimer prioritairement selon deux
orientations : en interne, dans l'assouvissement de tout ce qui rattache l'être
à l'univers des sens, du moindre désir ; en externe, dans le
tort que l'on peut faire à toute forme de vie.
extrait le livre : le Bouddhisme
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LE BOUDDHISME EST-CE UNE RELIGION ?
Le Bouddhisme n'est pas non plus une religion dans le sens qu'on donne généralement
à ce terme, car il n'est pas "un système de foi et d'adoration
fondé sur l'allégeance à un être surnaturel".
Le Bouddhisme n'exige pas une foi aveugle de la part de ses adeptes. Ici,
la croyance pure et simple est remplacée par la confiance saddha qui
est basée sur la connaissance. La confiance qu'un fidèle place
en Bouddha est comme celle d'un malade en son médecin ou celle d'un
étudiant en son maître.
Bien qu'il cherche refuge dans le Bouddha comme Maître et guide, un
bouddhiste est conscient qu'il doit travailler lui-même à sa
libération. Il n'est pas dans le pouvoir d'un Bouddha de débarrasser
les autres de leurs impuretés; de même, il n'est dans le pouvoir
de personne de purifier ou de souiller une autre personne. Un bouddhiste ne
fait ni de soumission servile ni ne sacrifie sa liberté de pensée,
mais peut exercer librement sa volonté et développer sa sagesse
jusqu'à devenir à son tour un Bouddha
Le point de départ du Bouddhisme est le raisonnement ou la Compréhension
Juste samma ditthi.
A ceux qui cherchaient la vérité, le Bouddha disait :
-Ne vous fiez point à des ouï-dire (en pensant : nous avons entendu
dire ainsi depuis longtemps).
-Ne vous fiez point à la tradition (en pensant : ceci nous a été
légué depuis des générations).
-Ne vous fiez point aux bruits et rapports (en croyant ce que les autres disent
est vrai).
-Ne vous fiez point à l'autorité des textes religieux.
-Ne vous fiez point aux suppositions.
-Ne vous fiez point aux déductions.
-Ne vous fiez point à la simple logique .
-Ne vous fiez point aux idées préconçues.
-Ne vous fiez point aux vraisemblances (en pensant : l'interlocuteur semble
noble, donc nous devons le croire).
-Ne vous fiez point à ce que dit l'ascète (en pensant : nous
le respectons, donc il est sage d'accepter ses paroles).
-"Mais quand vous avez vu par vous-même : ces choses sont immorales,
ces choses sont mauvaises, ces choses sont blâmées par les sages,
ces choses, quand elles sont exécutées et entreprises, conduisent
à la ruine et à la souffrance, c'est alors que vous les repoussez".
-"Quand vous avez vu par vous-même: ces choses sont morales, ces
choses ne sont pas blâmables, ces choses sont louées par les
sages, ces choses, quand elles sont exécutées et entreprises,
conduisent au bien-être et au bonheur, c'est alors que vous les pratiquez".
Ces paroles du Bouddha conservent encore leur force et leur fraîcheur
premières.
La foi aveugle étant absente dans le Bouddhisme, un Bouddhiste n'adore
pas l'image du Bouddha, il ne le "prie" pas non plus pour en obtenir
des faveurs matérielles ou spirituelles. Les offrandes de fleurs et
d'encens sont des gestes symboliques de respect et de gratitude. En rendant
hommage à l'image du Bouddha, le but d'un fidèle est de s'inspirer
des vertus du Bouddha de stimuler dans son esprit le désir de cultiver
de telles qualités en lui-même. L'image du Bouddha ainsi que
l'arbre bodhi (qui est également le symbole de L'Eveil) aident seulement
à fixer l'attention mais ne sont absolument pas indispensables à
une personne intellectuelle qui pourrait facilement concentrer son attention
et "visualiser" le Bouddha.
Le Bouddha attendait de ses disciples moins des marques de respect que l'observance
concrète de son Enseignement. Il disait: "celui qui pratique le
mieux mon Enseignement m'honore le mieux. Qui voit le dhamma me voit".
Le comte Kaiserling remarque : "Je ne vois rien de plus noble en ce monde
que l'image du Bouddha. Elle est la personnification parfaite de la spiritualité
dans le domaine visible".
Les prières sous forme de supplications ou d'intercessions n'existent
pas dans le Bouddhisme. Même si nous adressons des prières au
Bouddha, nous n'en recevrons pas des faveurs ni ne serons sauvés pour
autant. Au lieu des prières, il y a la méditation qui fortifie
le coeur et l'esprit, conduit au contrôle de soi, à la purification
et à l'Eveil. Méditer ne signifie pas avoir l'esprit vide ou
rêver, méditer c'est faire des efforts constants et réels.
Selon le Bouddhisme, les prières sont inutiles et donne une mentalité
servile. Un bouddhiste n'adresse pas de prières pour être sauvé,
il compte sur lui-même pour parvenir à sa libération.
"Les prières prennent le caractère d'arrangements privés
avec Dieu, de marchandages intéressés dont le but est la possession
des biens terrestres, et qui exaltent le sens du "soi". La méditation
en revanche, est la réforme de soi-même". (Sri RadhaKrishna).
Dans le Bouddhisme, il n'y a pas comme dans la plupart des autres religions,
un Dieu Tout-Puissant qu'on doit craindre et servir. Le Bouddhisme nie l'existence
d'un potentat cosmique omniscient et omniprésent, ainsi que celle de
messagers porteurs de révélations divines. Un bouddhiste n'est
pas l'esclave d'un quelconque pouvoir surnaturel qui, régissant sa
destinée, le récompense ou le punit arbitrairement.
Cependant, on ne doit pas en déduire que le Bouddhisme dénigre
les autres religions. Il ne prétend pas non plus qu'il détient
le monopole de la Vérité. Le Bouddhisme fait surtout ressortir
la dignité de l'homme et enseigne que la Libération de chaque
individu est son œuvre personnelle, le but suprême que chacun peut
atteindre par son propre effort.
Le Bouddhisme n'est donc pas exactement une religion, n'étant
ni un système de croyance et d'adoration, ni les "rites et cérémonies
par lesquels les hommes montrent qu'ils reconnaissent l'existence d'un Dieu
ou de dieux maîtres de la destinée du genre humain, et à
qui obéissance, hommages et honneurs sont dus".
Si, par religion on entend "un enseignement dont la vision de la vie
est mieux que superficielle, un enseignement qui embrasse toute la vie et
ne se contente pas seulement de l'observer, un enseignement qui donne à
l'homme une règle de conduite en accord avec cette vision, un enseignement
qui permet à ses adeptes de faire face à la vie avec courage
et à la mort avec sérénité" (Bhikkhu Silacara)
ou un système qui permet de se débarrasser des maux de la vie,
alors le Bouddhisme est certainement
la religion des religions.
par le Vénérable Narada Mahathera
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LE
DHAMMA EST-CE
UNE PHILOSOPHIE ?
Le système non agressif, moral et philosophique exposé par
le Bouddha, n'exige pas de ses adeptes une foi aveugle, n'énonce pas
de croyance dogmatique et n'approuve pas la pratique superstitieuse des rites
et cérémonies. Pour un disciple qui possède une règle
de vie et des pensées pures, il est la voie qui conduit à la
Sagesse suprême et à la Délivrance de tous les maux. Ce
système appelé le dhamma, est familièrement connu sous
le nom de Bouddhisme.
Le Bouddha miséricordieux est mort mais le subgrey dhamma qu'il a généreusement
légué à l'humanité, existe toujours dans sa pureté
première.
Le Maître n'avait laissé aucun écrit mais ses disciples
avaient appris par coeur tout son enseignement, qui fut par la suite transmis
oralement de génération en génération. Immédiatement
après la disparition du Bouddha, 500 éminents arahat (les Parfaits,
les disciples qui avaient détruit toutes les passions) versés
dans le dhamma (l'Enseignement) et le vinaya (la Discipline), réunirent
un concile pour compiler la Doctrine telle qu'elle avait été
enseignée par le Bouddha. Le Vénérable Ananda qui avait
jouit du privilège d'entendre tous les discours, récita le dhamma
tandis que le Vénérable Upali récita le vinaya. C'est
ainsi que les arahat de ce temps-là compilèrent et arrangèrent
le tipitaka sous la forme que nous lui connaissons aujourd'hui. Vers l'an
83 avant J-C, sous le règne du pieux roi Vattagamani-Abhaya, le grand
Concile tenu à Aloka-Vihara de Matale (à Ceylan), décida
de fixer l'Enseignement par l'écriture. C'est ainsi que, pour la première
fois dans l'histoire du bouddhisme, le tipitaka fut fixé par écrit
sur des feuilles de palmier. Le tipitaka qui contient l'essence de l'enseignement
du Bouddha, fait environ 11 fois le volume de la Bible et forme en contraste
marqué avec celle-ci car il ne comporte pas de développement
progressif.
Comme son nom l'indique, le Tipitaka se compose de trois Corbeilles: la Corbeille
de la Discipline vinaya pitaka, la Corbeille des Discours Sutta Pitaka et
la Corbeille de la Doctrine Ultime abhidhamma pitaka.
Le vinaya pitaka qui comprend 5 livres, est considéré comme
le fondement du plus ancien ordre religieux connu, le sangha. Il traite principalement
des instructions et des statuts établis par le Bouddha quand l'occasion
se présentait, en vue d'instaurer la discipline de l'ordre des moines
bhikkhus et les nonnes bhikkhunis. On y trouve la description détaillée
du développement du sasana (dispensation), le récit de la vie
et du ministère du Bouddha, des renseignements importants et intéressants
concernant l'histoire ancienne, les arts et les sciences, les moeurs et coutumes
de l'Inde etc...
Le sutta pitaka contient essentiellement les discours prononcés par
le Bouddha en diverses occasions ainsi qu'un certains nombre de discours de
quelques-uns de ses meilleurs disciples, les Vénérables Sariputta,
Moggallana, Ananda etc... Ce recueil qui ressemble à un livre de préceptes,
réunit des sermons dont l'explication varie suivant les circonstances
et le tempérament de chacun. A première vue, certaines déclarations
peuvent sembler contradictoires mais il faut se garder d'une interprétation
erronée, car elles étaient toujours prononcées par le
Bouddha dans un but précis: à une même question, tantôt
le Bouddha gardait le silence (quand son interlocuteur voulait seulement satisfaire
une curiosité stupide), tantôt il donnait une réponse
détaillée (quand il savait que son interlocuteur était
un chercheur enthousiaste de la Vérité). La plupart des sermons,
destinés surtout aux bhikkhus, traitent de la vie sainte et de l'interprétation
de la Doctrine. D'autres discours traitent des progrès matériels
et spirituels des disciples laïques. Le sutta pitaka comprend 5 nikayas
ou collections dont le 5ème se subdivise en 15 livres.
L'abhidhamma pitaka, le plus important et le plus intéressant des 3
corbeilles contient la profonde philosophie de l'enseignement du Bouddha à
la différence du sutta pitaka qui contient des discours simples et
édifiants. Dans le sutta pitaka se trouve l'enseignement conventionnel
alors que dans l'abhidhamma pitaka constitue un guide indispensable pour les
sages et offre une nourriture intellectuelle aux personnes spirituellement
évoluées, ainsi que des sujets de réflexion aux savants.
On y trouve la définition de la conscience, la composition détaillée
de chaque type de conscience, l'analyse et la classification des pensées,
l'énumération des formations mentales, la description du processus
de la pensée, l'explication sommaire de la matière, ses unités
fondamentales, ses propriétés, son origine et sa relation avec
l'esprit. L'analyse de l'esprit et de la matière, les deux composantes
de ce que l'on appelle un "être", aide à mieux comprendre
la vraie nature des choses pour en dégager une philosophie, base d'un
système éthique dont le but ultime est le nibbana.
Dans le tipitaka, on trouve une nourriture spirituelle qui convient aux faibles
comme aux forts, car le Bouddha prêchait sa doctrine aux masses aussi
bien qu'aux intellectuels. Le subgrey dhamma conservé dans ces textes
sacrés, traite de faits et de vérité mais ne s'occupe
pas de théories ni de philosophies qu'on accepte aujourd'hui comme
des vérités profondes et qu'on renie le lendemain. Le Bouddha
ne nous a pas donné de nouveau système philosophique ni de nouvelle
science sensationnelle. Il nous a expliqué tout ce qu'il estimait nécessaire
à notre libération et nous a indiqué un chemin menant
vers la fin de toute douleur. On pourrait cependant dire qu'il a devancé
bien des savants et philosophes modernes.
Schopenhauer dans "Le monde comme Volonté et Représentation",
a exposé la vérité sur la souffrance et sa cause selon
une conception occidentale. Spinoza, tout en ne niant pas l'existence d'une
réalité permanente, affirme que toute existence permanente est
transitoire. Il pense que, pour vaincre la souffrance, on doit "trouver
un objet de connaissance non changeant, non éphémère,
mais immuable, permanent et éternel". Berkeley a démontré
que le soi-disant indivisible atome est une fiction métaphysique. Hume,
après une analyse serrée de l'esprit, a conclu que la conscience
est formée d'états mentaux passagers. Bergon défend la
doctrine du changement. Le professeur Jaims fait allusion à un courant
de conscience.
Le Bouddha avait expliqué
ces doctrines de l'impermanence (anicca), de
la souffrance (dukkha) et du non-soi (anatta),
il y a plus de 2500 ans, alors qu'il séjournait dans la vallée
du Gange.
Le Bouddha n'avait pas prêché tout ce qu'il savait. Un jour qu'il
traversait une forêt, il prit une poignée de feuilles dans sa
main et dit : "Ô Bhikkhus! Ce que je vous ai enseigné est
comparable aux feuilles que je tiens dans ma main. Ce que je ne vous ai pas
enseigné est comparable à toutes les feuilles de la forêt".
Son enseignement n'avait en effet qu'un seul but spécifique, notre
purification; aussi, ne faisait-il pas de distinction entre une doctrine ésotérique
et une doctrine exotérique. Toutefois, les problèmes intéressant
l'humanité mais n'ayant aucun rapport avec sa purification étaient
délibérément écartés.
Certes, on peut dire que le Bouddhisme et
la science s'accordent ensemble, mais comme deux enseignements parallèles,
puisque l'un traite uniquement de vérités morales et spirituelles,
tandis que l'autre s'occupe de vérités matérielles.
Le dhamma du Bouddha n'est pas destiné à être conservé
dans les livres ou étudié pour sa valeur historique et littéraire.
Au contraire, chacun doit l'étudier et le mettre en pratique dans la
vie de tous les jours, et surtout le réaliser, car il permet de parvenir
au but. Le dhamma est un radeau dont on se sert pour s'échapper de
l'Océan de la naissance et de la mort, le samsara.
On ne peut donc pas appeler le Bouddhisme une philosophie, étant donné
qu'il n'est pas seulement "l'amour de la sagesse, qui conduit à
la recherche de celle-ci". Le Bouddhisme peut ressembler à une
philosophie mais il est beaucoup plus vaste. La philosophie s'intéresse
surtout à la connaissance mais pas à la pratique, alors que
le Bouddhisme insiste particulièrement sur la pratique et la réalisation.
par le Vénérable Narada Mahathera
Nous avons vu qu'un être n'est qu'une combinaison de forces ou d'énergies
physiques et mentales. Ce que nous appelons mort, c'est l'arrêt complet
du fonctionnement de l'organisme physique. Ces forces, ces énergies
prennent elles fin absolument avec la cessation du fonctionnement de l'organisme
? Le bouddhisme dit : non. La volonté, le désir, la soif d'exister,
de continuer, de devenir, est une force formidable qui meut l'ensemble des
vies, des existences, le monde entier. C'est la force la plus grande, l'énergie
la plus puissante qui soit au monde. Selon le bouddhisme, elle ne cesse pas
d'agir avec l'arrêt du fonctionnement de notre corps, qui pour nous
est la mort, mais elle continue à se manifester sous une autre forme,
produisant une re-existence qu'on appelle renaissance. Il vient à l'esprit
une autre question : S'il n'y a pas d'entité permanente, immuable,
s'il n'y a pas une substance telle qu'un Soi ou une Ame (atman), qu'est-ce
donc qui peut re-exister, renaître après la mort ? Avant d'en
venir à la vie après la mort, considérons donc ce qu'est
la vie présente, comment, maintenant, elle se continue. Ce que nous
appelons vie, nous l'avons déjà répété,
c'est la combinaison des cinq Agrégats, une combinaison d'énergies
physiques et mentales. Celles-ci changent continuellement, elles ne restent
pas identiques pendant deux instants consécutifs. Elles naissent et
meurent à chaque instant. " Quand les Agrégats apparaissent,
déclinent et meurent, ô bhikkhu, à chaque instant vous
naissez, vous déclinez, vous mourez . »
Par conséquent, même pendant la durée de cette vie, nous
naissons et mourons à chaque instant, et pourtant nous continuons d'exister.
Si nous pouvons comprendre qu'en cette vie nous pouvons continuer à
exister, sans qu'il y ait une substance permanente, immuable, telle qu'un
Soi ou une Ame, pourquoi ne pouvons-nous pas comprendre que ces forces elles-mêmes
puissent continuer à agir sans qu'il y ait en elles un soi ou une âme
pour les animer après que l'organisme physique a cessé de fonctionner
?
Lorsque ce corps physique n'est plus capable de fonctionner, les énergies
ne meurent pas avec lui, mais elles continuent à s'exercer en prenant
une autre forme, que nous appelons une autre vie. Chez un enfant, toutes les
facultés physiques, mentales et intellectuelles sont tendres et faibles,
mais elles possèdent en elles-mêmes la potentialité de
produire un homme adulte. Les énergies physiques et mentales qui forment
ce qu'on appelle un être sont douées en elles-mêmes du
pouvoir de prendre une forme nouvelle, de croître graduellement et d'atteindre
à leur pleine puissance. Comme il n'y a pas de substance permanente,
immuable, rien ne se transmet d'un instant à l'autre. Ainsi, il est
évident que rien de permanent, d'immuable ne peut passer ou transmigrer
d'une vie à l'autre. C'est une série qui continue sans rupture,
mais qui cependant change à chaque instant. La série à
proprement parler, n'est rien que du mouvement. C'est comme une flamme qui
brûle pendant la nuit : ce n'est pas la même, ce n'en est pas
non plus une autre. Un enfant grandit, il devient un homme de soixante ans.
Il est évident que cet homme n'est pas le même que l'enfant né
soixante ans auparavant, mais qu'aussi ce n'est pas une autre personne. De
même un homme qui meurt ici et renaît ailleurs n'est ni la même
personne ni une autre (na ca so na ca anno). C'est une continuité de
la même série. La différence entre la mort et la naissance
n'est qu'un instant dans notre pensée : le dernier instant de la pensée
en cette vie conditionnera le premier dans ce qu'on appellera une vie suivante,
qui n'est en fait que la continuation de la même série. Pendant
cette vie même un instant de la pensée conditionne le suivant.
Ainsi, selon le point de vue bouddhiste, la question d'une vie après
la mort ne constitue pas un grand mystère, et un bouddhiste ne se préoccupe
pas du tout de ce « problème ». Tant qu'il y a la «
soif » d'être et de devenir, le cycle de continuité (samsara)
se poursuit. Il ne pourra prendre fin que lorsque la force qui le meut, cette
« soif » même, sera arrachée, coupée, par
la sagesse qui aura la vision de la Réalité, de la Vérité,
du Nirvana.
Par le vénérable Walpola Rahula
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la plus petite particule de matière
indivisible
Kalapa/attha-kalapa (en PALI) : la plus petite particule de matière
indivisible
Kalapa/attha-kalapa (en PALI) :
la plus petite particule de matière, indivisible, composée de
quatre éléments et de leurs caractéristiques
En résumé, nous sommes constitué d’atomes eux même
constitués de particules élémentaires, qui ne sont constituées
que de vide, de vibration, d’énergie ondulatoire.
Nous sommes devant une réalité scientifique, et cependant refusons
d’en accepter les conséquences. Nous ne sommes qu’un amas
d’énergie. Rien sur cette terre, et dans l'univers, dans le microcosme
ou le macrocosme n'est solide, permanent, immuable, éternel.
Il y a 2500 ans le Bouddha a découvert cette
vérité, non pas intellectuellement, mais en l'expérimentant
sur lui même; ces particules élémentaires il les nommait
attha kalàpà. Il a découvert que ces particules étaient
composées des 4 éléments fondamentaux (Mahabhuta) constituant
toute matière, et qu'elles avaient la faculté d'apparaître
et de disparaître plusieurs milliards de fois par seconde.Il venait
de découvrir dans le cadre de son corps et son esprit que la matière
telle que nous la percevons n'existe pas. Le concept de "l'insubstancialité"
donc de « non soi », était alors né.
Kalapa/attha-kalapa : la plus petite
particule de matière non vivant composée :
Les quatre grands éléments (Mahabhuta) :
1. L´Élément de Terre ou solidité (pathavi )
2. L´Elément d´Eau ou cohésion ( apo )
3. L´Elément de Feu ou chaleur (tejo )
4. L´Elément de Vent (air) ou mouvement (vayo)
Les quatre éléments dérivés (upadaya-rupa)
5. Objet visible ou couleur (vanna)
6. Odeur (ghandha )
7. Goût (rasa)
8. Nourriture ou énergie (oja)
9. Croissance (upacaya )
10. Continuité (santati)
11. Décrépitude (jarata )
12. Caractère éphémère (aniccata)
Dont 12 éléments
Kalapa/attha-kalapa : la plus petite
particule de matière vivant (les êtres)composée:
Les quatre grands éléments
(mahabhuta)
1. L´Élément de Terre ou solidité (pathavi )
2. L´Elément d´Eau ou cohésion (apo )
3. L´Elément de Feu ou chaleur ( tejo )
4. L´Elément de Vent (air) ou mouvement (vayo )
Les quatre éléments dérivés
(upadaya-rupa)
5. Objet visible (ou couleur) (vanna)
6. Odeur (ghandha)
7. Goût (rasa)
8. Nourriture ou énergie ( oja )
9. Organe de l´oeil (cakkhu)
10. Organe de l´oreille (sota )
11. Organe du nez (ghana )
12. Organe de la langue (jivha )
13. Organe du corps (kaya)
14. & 15. Caractéristiques masculine et féminine - 2 rupas
bhava-rupas
16. Base du coeur (hadayavatthu)
17. Principe de vie matérielle (substantiel) (rupa-jivita )
18. Espace pariccheda
19. Suggestion physique (kaya-vinnatti )
20. Suggestion de discours (vaci-vinnatti )
21. Son (sadda )
22. Légèreté (lahuta )
23. Plasticité ( muduta )
24. Adaptabilité ( kamnrannata)
25. Croissance (upacaya )
26. Continuité (santati)
27. Décrépitude (jarata )
28. Caractère éphémère (aniccata)
Dont 28 éléments
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Un être
Ce que nous nommons « être », « individu » ou
« moi », c'est seulement, selon la philosophie bouddhiste, une
combinaison de forces ou d'énergies physiques et mentales en perpétuel
changement, qu'on peut diviser en cinq groupes ou agrégats (pancakkhandha).
Le Bouddha dit ; « En résumé, ces cinq agrégats
d'attachement sont dukkha . » Ailleurs, il définit nettement
dukkha comme étant les cinq agrégats : « O bhikkhus, qu'est-ce
que dukkha ? Il faut dire que c'est les Cinq Agrégats de l'attachement
. » Il importe, ici, de bien comprendre que dukkha et les cinq agrégats
ne sont pas des choses différentes ; les cinq agrégats sont
eux-mêmes dukkha. Nous le comprendrons mieux lorsque nous aurons une
idée plus nette de ce que sont ces cinq agrégats dont l'ensemble
est appelé un « être ». Que sont-ils donc ?
Les Cinq Agrégats : Le premier est l'Agrégat de la Matière
(rûpakkhanda). On désigne sous ce terme les quatre grands éléments
traditionnels (symbolisés par la terre, l'eau, le feu, l'air) (cattari
'manabhu tani) : solidité, fluidité, chaleur et mouvement et
aussi les dérivés (upadaya-rupa) de ces quatre grands éléments
. Sous ce terme de dérivés des quatre grands éléments,
on comprend les cinq organes matériels des sens, à savoir les
facultés de l'oeil, de l'oreille, du nez, de la langue, du corps, et
les objets qui leur correspondent dans le monde extérieur, c'est-à-dire
les formes visibles, les sons, les odeurs, les saveurs et les choses tangibles,
et également telles pensées, idées et conceptions qui
appartiennent au domaine des objets mentaux (dharmayalana). Le domaine entier
de la matière, tant intérieur qu'extérieur, est ainsi
englobé dans ce qu'on appelle l'Agrégat de la Matière.
Le second est l'Agrégat des Sensations (vedanakkhanda). Sont comprises
dans ce groupe toutes les sensations, plaisantes, déplaisantes ou neutres,
que nous éprouvons dans les contacts des organes physiques et de l'organe
mental avec le monde extérieur. Celles-ci sont de six sortes : sensations
nées du contact de l'oeil avec les formes visibles, de l'oreille avec
les sons, du nez avec les odeurs, de la langue avec les saveurs, du corps
avec les objets tangibles et de l'organe mental (qui constitue une sixième
faculté dans la philosophie bouddhiste) avec les objets mentaux, pensées
ou idées. Toutes nos sensations, qu'elles soient d'ordre physique ou
mental, sont comprises dans ce groupe.
Il convient, ici, de dire un mot de ce que la philosophie bouddhiste entend
par « organe mental » (manas). Il faut bien comprendre que l'organe
mental n'est pas « esprit » par opposition à la «
matière ». On devra toujours se rappeler que le bouddhisme ne
conçoit pas l'esprit comme s'opposant à la matière ainsi
que cela est admis dans d'autres systèmes philosophiques. Pour lui,
l'organe mental est seulement une faculté ou un organe (indriya) au
même titre que l'oeil ou l'oreille. Il peut être contrôlé
et développé comme les autres facultés et le Bouddha
parle très souvent de l'utilité de contrôler et de discipliner
les six facultés. La différence entre l'oeil et l'organe mental,
en tant que facultés, réside seulement en ce que le premier
perçoit le monde des couleurs et des formes visibles, tandis que le
second perçoit le monde des idées, des pensées, qui sont
les objets mentaux. Nous faisons l'expérience de domaines différents
par le moyen de sens différents. Nous ne pouvons pas entendre les couleurs,
mais nous les voyons. Nous ne pouvons pas non plus voir les sons, nous les
entendons. Ainsi par nos cinq organes des sens physiques, l'oeil, l'oreille,
le nez, la langue, le corps, nous faisons l'expérience du monde des
formes visibles, des sons, des odeurs, des saveurs, des objets tangibles.
Mais ceux-ci ne constituent qu'une partie du monde, non la totalité.
Et les idées, les pensées ? Elles font pourtant elles aussi
partie du monde, mais elles ne peuvent pas être perçues au moyen
de l'oeil, de l'oreille, etc. Elles sont perçues par une autre faculté
qui est l'organe mental. Les idées et les pensées ne sont pas
indépendantes du monde extérieur dont les cinq facultés
physiques font l'expérience. Elles dépendent en fait de ces
expériences physiques et elles sont conditionnées par celles-ci.
C'est ainsi qu'une personne née aveugle ne peut pas se faire une idée
des couleurs, sauf par des analogies sonores ou autres, éprouvées
par d'autres facultés. Les idées et les pensées qui font
partie du monde où nous vivons sont donc produites et conditionnées
par des sensations de nature physique et elles sont conçues par l'organe
mental (manas), qui est donc conçu comme une faculté sensible
ou comme un organe (indriya) à l'instar de l'oeil, de l'oreille, etc.
Le troisième agrégat est l'Agrégat des Perceptions (sannâkkhandha).
De même que les sensations, les perceptions sont également de
six sortes, en relation avec les six facultés intérieures et
les six sortes d'objets extérieurs. Comme les sensations, elles résultent
de la mise en rapport de nos six facultés avec le monde extérieur.
Ce sont les perceptions qui reconnaissent les objets physiques ou mentaux
Le quatrième agrégat est l'Agrégat des Formations mentales
(samkharakkhandha). Ce groupe comprend tous les actes volitionnels bons ou
mauvais. Ce qui est connu généralement sous le nom de karma
(Pali : kamma) figure dans ce groupe. La définition du karma par le
Bouddha doit être rappelée ici : « C'est la volition (cetana),
ô bhikkhus, que j'appelle karma. Ayant voulu, on agit au moyen du corps,
de la parole et de l'organe mental. » « La volition est une construction
mentale, une activité mentale. Sa fonction est de diriger l'esprit
(citta) dans la sphère des actions bonnes, mauvaises ou neutres. »
De même que les sensations et les perceptions, la volition a six formes
: celles-ci sont en rapport avec les six facultés intérieures
et les six sortes d'objets correspondants (physiques et mentaux) dans le monde
extérieur. Les sensations et les perceptions ne sont pas des actes
volitionnels. Elles n'ont pas d'effets karmiques. Ce sont seulement les actions
volitionnelles, telles que l'attention (manasikara), la volonté (chanda),
la détermination (adhimokkha), la confiance (saddha), la concentration
(samadhi), la sagesse (panna), l'énergie (viriya), le désir
(raga), la répulsion ou la haine (patigha), l'ignorance (avijja), la
vanité (mana), l'idée du soi (sakkaya-ditthi), etc., qui peuvent
avoir des effets karmiques. On énumère cinquante-deux activités
mentales qui constituent l'Agrégat des Formations Mentales.
Le cinquième agrégat est l'Agrégat de la Conscience (vinnanakkhandha).
La conscience est une réaction, une réponse, qui a pour base
une des six facultés (oeil, oreille, nez, langue, corps et esprit)
et qui a pour objet un des phénomènes extérieurs correspondants
(formes visibles, sons, odeurs, saveurs, choses tangibles et objets mentaux,
c'est-à-dire les idées et pensées). Par exemple, la conscience
visuelle (cakkhu-vinnana) a pour base l'oeil et pour objet une forme visible.
La conscience mentale (mano-vinnana) a pour base l'organe mental (manas) et
l'idée ou la pensée (dhamma) pour objet. Il en est de même
pour la conscience liée aux autres facultés. Ainsi donc, comme
la sensation, la perception et la volition, la conscience a six formes en
relation avec les six facultés intérieures et en correspondance
avec les six sortes d'objets extérieurs .
Il faut bien comprendre que la conscience ne reconnaît pas un objet,
elle est seulement un acte d'attention, d'attention à la présence
d'un objet. Quand l'oeil entre en contact avec une couleur, le bleu par exemple,
la conscience visuelle apparaît qui n'est simplement qu'attention à
une couleur (le fait de s'aviser de la présence d'une couleur) ; mais
elle ne reconnaît pas que c'est du bleu. Il n'y a pas de reconnaissance
à ce stade. C'est la perception (le troisième Agrégat
dont nous avons parlé plus haut) qui reconnaît que la couleur
est bleue. Le terme « conscience visuelle » est une expression
philosophique qui répond à la même idée que celle
exprimée par le terme ordinaire de «vision ». « Voir
», en effet, ne veut pas dire « reconnaître » ; on
peut faire la même observation pour chacune des autres formes de conscience.
II faut répéter que d'après la philosophie bouddhiste,
il n'y a pas d'esprit permanent, immuable, qui puisse être appelé
«soi », « âme » ou « ego », par
opposition à la matière et que la conscience (vinnana) ne doit
pas être considérée comme esprit par opposition à
la matière. On doit particulièrement insister sur ce point parce
que la notion erronée que la conscience est une sorte de Soi, ou d'Ame
qui se maintient, formant une essence permanente, tout au long de la vie,
a persisté depuis les temps les plus reculés jusqu'à
nos jours.
Un des disciples de Bouddha, nommé Sati, soutenait que le Maître
avait enseigné : « C'est la même conscience qui transmigre
et qui erre.» Le Bouddha lui demanda de lui expliquer ce qu'il entendait
par « conscience ». La réponse de Sâti est classique
: « C'est ce qui exprime, sent, éprouve les résultats
des actions bonnes et mauvaises ici et là. »
« A qui m'avez vous entendu enseigner la doctrine de cette façon,
O stupide ? N'ai-je pas, de beaucoup de manières, expliqué la
conscience comme naissant de conditions ? Il n'y a pas de naissance de la
conscience sans conditions. » Et le Bouddha se mit alors à expliquer
la conscience en détail : « La conscience est nommée suivant
la condition à cause de laquelle elle prend naissance : à cause
de l'oeil et des formes naît une conscience et elle est appelée
conscience visuelle ; à cause de l'oreille et des sons naît une
conscience et elle est appelée conscience auditive ; à cause
du nez et des odeurs naît une conscience et elle est appelée
conscience olfactive ; à cause de la langue et des saveurs naît
une conscience et elle est appelée conscience gustative ; à
cause du corps et des objets tangibles naît une conscience, et elle
est appelée conscience tactile ; à cause de l'organe mental
et des objets mentaux naît une conscience et elle est appelée
conscience mentale. »
Et le Bouddha l'expliqua encore au moyen de l'illustration suivante : Un feu
est nommé d'après le combustible qui l'agreynte. Si c'est du
bois on l'appelle un feu-de-bois; si c'est de la paille on l'appelle un feu-de-paille.
De même la conscience est nommée suivant la condition qui lui
donne naissance
Insistant sur cette question, Buddhaghosa, le grand commentateur, explique
«... un feu qui brûle à cause du bois, brûle seulement
s'il y a une provision (de combustible), mais il meurt en ce lieu même,
s'il n'y a plus là de provision, parce qu'alors la condition a changé
; mais le feu ne se répand pas aux copeaux pour devenir un feu de copeaux
et ainsi de suite ; de la même
manière la conscience qui naît à cause de l'oeil et les
formes visibles apparaît par cette porte de l'organe du sens (l'oeil)
seulement quand existent les conditions de d'oeil, de la forme visible, de
la lumière et de l'attention, mais elle (la conscience) cesse ici et
maintenant quand elle (la condition) n'est plus là, parce qu'alors
la condition a changé ; mais (la conscience) ne passe pas à
l'oreille, etc. ... et ne devient pas conscience auditive, et ainsi de suite.
»
Le Bouddha a déclaré en termes non équivoques que la
conscience dépend de la matière, de la sensation, de la perception
et des formations mentales et qu'elle ne peut pas exister indépendamment
de ces conditions. Il dit :
« La conscience peut exister ayant la matière pour moyen (rùpupayam),
la matière pour objet (rupàrammanam), la matière pour
support (rûpapatittham), et cherchant sa jouissance, elle peut croître,
grandir, se développer ; ou bien la conscience peut exister en ayant
la sensation pour moyen... ou la perception pour moyen... ou les formations
mentales pour moyen, les formations mentales pour objet, les formations mentales
pour support et cherchant sa jouissance elle peut croître, grandir,
se développer.
« S'il y avait un homme pour dire : je montrerai l'apparition, le départ,
la disparition, la naissance, la croissance, l'élargissement ou le
développement de la conscience indépendamment de la matière,
de la sensation, de la perception et des formations mentales, il parlerait
de quelque chose qui n'existe pas. »
En résumé, ce sont les Cinq Agrégats. Ce que nous appelons
un « être », un « individu » ou « moi
», est un nom commode, une étiquette que nous attachons à
la combinaison de ces cinq constituants. Ceux-ci sont tous impermanents, en
perpétuel changement.
Par le vénérable Walpola Rahula
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Les 32 caractéristiques d'un
bouddha
Chaque bouddha est facilement reconnaissable, grâce à des caractéristiques
dont ne sont jamais pourvus les êtres humains ordinaires. Il existe
32 caractéristiques qui sont propres à tous les bouddhas omniscients.
Ces caractéristiques sont déjà toutes présentes
au moment de leur naissance, et ne changent jamais, jusqu'au parinibbana.
Voici quelles sont ces 32 caractéristiques :
1. La plante de chaque pied est plate.
2. La surface des pieds est recouverte d'empreintes qui représentent
cent huit petits dessins dont chacun a une signification bien précise.
3. Les talons sont proéminents (allongés vers l'arrière).
4. Les doigts de pieds et de mains sont longs.
5. La plante de chaque pied et la paume des mains sont très lisses.
6. Les doigts de pied sont parfaitement droits et réguliers (sans espaces
entre eux).
7. L'os extérieur de la cheville est conique.
8. Les mollets sont très réguliers sur toute leur longueur (cylindriques).
9. Les mains atteignent les genoux, lors de la posture debout, sans se courber.
10. La verge demeure plaqué contre la peau, sans balancer.
11. La peau est dorée.
12. La peau est très douce.
13. Des poils petits et très fins couvrent très régulièrement
toute la surface du corps.
14. Les cils sont dressés vers le haut.
15. Le squelette est parfaitement droit dans le sens vertical (y compris la
colonne vertébrale).
16. Le dessus des pieds et des mains, ainsi que la nuque, sont légèrement
bombés, de façon très régulière.
17. La poitrine est comme celle d'un lion, large et gonflée.
18. Le dos est très régulier, sans rainure verticale au centre.
19. L'envergure des bras correspond à la taille.
20. Le cou est très régulier, de façon cylindrique.
21. Le corps peut entièrement acquérir ses besoins nutritifs
à l'aide d'une très faible quantité de nourriture (ne
serait-ce qu'un grain de riz).
22. La bouche est dessinée de sorte à donner l'impression d'un
léger sourire permanent.
24. 23. La mâchoire possède quarante dents.
et sont droites au lieu d'être arrondies ou pointues.
25. Les dents sont parfaitement encastrées les unes contre les autres,
sans chevauchement ni écart.
26. Les quatre canines émettent une légère lueur.
27. La langue est très lisse, très plate et très longue
(elle peut atteindre l'oreille).
28. La voix est parfaite, très agréable à entendre, très
régulière.
29. Les yeux, bruns foncés, sont parfaits, particulièrement
agréables à regarder.
30. Les sourcils sont très doux et magnifiques.
31. Entre les sourcils se trouve un poil assez long pour être tenu alors
que le bras est tendu. Relâché, il prend naturellement sa place
entre les sourcils, en spirale, et la pointe remontant légèrement
vers le front.
32. Le front offre une peau supplémentaire, dont le bord inférieur
est clairement visible au-dessus des sourcils (comme il s'agissait d'une espèce
de plaque protectrice posée sur le front, indépendante de l'organisme).
Remarque : Contrairement à une fausse
interprétation qui laisse souvent croire à une proéminence
sur le sommet du crâne qui compte parmi ces 32 caractéristiques,
il ne s'agit ni d'une proéminence crânienne, ni d'une des 32
caractéristiques. Cette «bosse» sur la tête avec
laquelle le Bienheureux est souvent représentée sur les statues
ou les illustrations, n'est en fait que sa chevelure, arrangée un peu
à la manière d'un chignon, et qui ne dépasse pas deux
doigts (en largeur) de hauteur, d'où la règle qu'il établit
pour le samgha dont il est le premier moine : « Si un moine garde des
cheveux longs – de plus de deux doigts –, il commet un dukkata
(une faute encline aux critiques) ». Le jour où le prince Siddhattha
renonça à la vie princière au profit de la vie de renonçant,
il trancha sa longue chevelure à l'aide de son épée.
A cet instant, il prit une détermination (outre celle qui prit en lançant
les cheveux coupés vers le ciel) : « Puissent les cheveux qui
me restent ne plus pousser, ni se perdre » A ce moment-là, les
cheveux qui lui restèrent se sont proprement regroupés en- eux-mêmes,
sur le sommet du crâne, pour ne plus bouger jusqu'à l'extinction
du Bienheureux. Voilà pourquoi Bouddha avait ce volume noir et circulaire
au-dessus de la tête, dès le jour où il partit demeurer
dans la forêt. Les artistes qui peignent Siddhattha bébé
avec une grande bosse au milieu du crâne sont donc mal informés.
Remarque : Outre ces 32 caractéristiques,
il existe des caractéristiques dites mineures, dont la plus connue
est sans aucun doute une proéminence des lobes (légère,
et non en mesure de faire tomber les oreilles sur les épaules). Les
textes présentent ainsi une classification de 80 caractéristiques,
dont les 32 précitées sont incluses
Par le Vénérable Dhamma Sami
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L'éveil de Bouddha
Le trône de la victoire
Une fois qu'il termina son repas, le renonçant Gotama pénétra
dans une forêt de shorea robusta (espèce de saule) située
près de la rivière, dans laquelle il pratiqua anapâma
tout l'après-midi. En cette fin de mercpurplei de pleine lune d'avril
de l'an 103 de la Grande ère, le futur Bouddha alla s'installer sous
un banian : l'arbre de la boddhi. Avant d'y arriver, il croisa Sotthiya, un
coupeur d'herbe. Épris d'une profonde admiration, Sotthiya voulut lui
offrir quel-que chose. Comme il n'avait rien d'autre que l'herbe qu'il transportait
sur son épaule, il lui en offrit huit gerbes. Parvenu devant l'arbre
de la boddhi, le noble renonçant y étala les huit gerbes d'herbes
sur le côté est de l'arbre. A ce moment précis, un grand
trône, nommé Aparâjita (le trône de la victoire),
d'une envergure de 14 coudées (environ 7 mètres) se dressa de
dessous terre, à 4 coudées de l'arbre, juste à l'endroit
où l'ascète Gotama posait les gerbes.
Le futur Bouddha s'assit, jambes repliées, sur le trône Aparâjita,
dressé spéciale-ment pour lui.
Remarque :
Toutes les représentations
de Bouddha (statues, peintures, etc.) le montrent assis en lotus. Cependant,
dans les textes canoniques, il est nullement précisé de quelle
manière il était assis. On sait seulement que ses jambes étaient
pliées et devant lui.
Il prit à ce moment une détermination irréversible :
« Quoiqu'il advienne de ce corps, que la chair et le sang sèchent
de sorte à ne laisser que les os, la peau et les tendons ; puissé-je
ne pas me lever de cet endroit tant que je ne serai pas parvenu au stade de
bouddha. »
Sur cette inébranlable promesse, il commença à pratiquer
sammatha, tant paisible-ment qu'intensément, à l'aide du support
ânâpâna. Le soleil n'était pas encore couché,
lorsque Mâra arriva accompagné de ses nombreux guerriers deva.
Mâra fit tout ce qui fut en son pouvoir pour empêcher le renonçant
de poursuivre sa noble pratique. Il voulut tant s'accaparer le trône
Aparâjita qu'il cria au noble renonçant :
« Gotama ! Redonne-moi immédiatement mon trône ! »
Cependant, la raison principale de ses assauts visait à ne pas le laisser
parvenir à l'éveil. Le nuisible Mâra voulait avoir tous
les êtres sous sa coupe et les voir souffrir perpétuellement.
Si le renonçant Gotama parvenait à nibbâna, il deviendrait
Bouddha, alors vainqueur du cycle sans fin des renaissances, et serait en
mesure de conduire les êtres à s'en libérer définitivement.
Quand il parvint devant l'arbre de la boddhi, Mâra se fit apparaître
mille bras, à l'aide desquels il attaqua le noble renonçant
à l'aide de flèches. Lui et ses subalternes s'affairèrent
de tous leurs efforts pour saboter la concentration du futur Bouddha. L'ascète
Gotama rayonna d'une si puissante mettâ (amour), qu'au seul contact
de ses ondes, les flèches se transformèrent immédiatement
en superbes fleurs qui retombèrent en douceur sur le sol, tels des
flocons de neige. Il prit ensuite la terre à témoin, affirmant
: « Cette terre sait que je me suis efforcé sans répit
au développement des 10 parami durant 4 asankhyeyya et cent mille kappa.
»
Chaque boddhisatta (bouddha à venir) développe les 10 parami
de manière in¬comparablement plus poussée et plus difficile
que les arahanta ordinaires. Elles exigent des qualités telles que
seuls les boddhisatta sont capables de les développer (voir le chapitre
« Les dix pârami du boddhisatta »).
Les parami de l'ascète Gotama étaient parvenues à pleine
maturité. De ce fait, rien ni personne ne fut en mesure de constituer
pour lui le moindre obstacle à l'éveil – qu'il était
sur le point d'accomplir. Dès qu'il eut prononcé les paroles
de sa prise à témoin, la terre s'est mise à trembler,
en guise d'approbation. Cela eut pour effet d'effrayer Mâra et tous
les autres deva de son armée. Le noble renonçant vainquit le
grand deva maléfique avant le coucher du soleil. Il put ainsi poursuivre
en toute tranquillité son entraînement à la concentration
sur ânâpana.
La réalisation des jhâna
En développant la concentration sur anapana, le renonçant Gotama
parvint rapidement au s'anima samâdhi (la concentration juste), ce qui
l'épargna de râga (l'attachement), dosa (la colère), thina
(la paresse), middha (la torpeur), addhacca (le vagabondage du mental), et
kukkucca (le doute). Ensuite, il expérimenta le premier jhana. De là,
il continua son absorption jusqu'à expérimenter le deuxième
jhâna. Ensuite, il poursuivit toujours son absorption, jusqu'à
ce qu'il expérimenta le troisième jhâna. Après
cela, toujours absorbé dans un profond samatha, il parvint au quatrième
Aana. De là, il continua de développer sa concentration jusqu'à
expérimenter le cinquième jhana. Il venait alors de réaliser
les cinq rupa jhâna.
Il continua son absorption en se déterminant, cette fois, à
expérimenter à nouveau le premier ripa jhana. Une fois qu'il
y parvint, il poursuivit jusqu'au deuxième rupa jhâna, et ainsi
de suite, jusqu'au cinquième (et dernier) rupa jhana. En continuant
son absorption, il arriva à expérimenter le premier arûpa
jhâna. De là, il continua son absorption jusqu'à expérimenter
le deuxième arupa jhana. En-suite, il poursuivit sans cesse son développement
de la concentration jusqu'au troisième arupa jhâna, en continuant
jusqu'au quatrième (et dernier) arûpa jhana. Il avait alors réalisé
les 8 samâpatti (absorptions).
À ce moment-là, à l'aide de déterminations, il
a ré-expérimenté tous ces jhana de nombreuses fois, dans
l'ordre, dans l'ordre inverse, et dans le désordre, en de très
diverses combinaisons ; comme en les franchissant par deux (en allant du premier,
au troisième et au cinquième, ou du quatrième au deuxième,
etc.) Après cela, il développa la première des abhinna
(pouvoir psychique). De là, il ré-expérimenta tous les
Aana et cette abhinna de nombreuses fois en de très diver- ses combinaisons.
Après, il développa l'abhinna suivante. De là, il ré-expérimenta
tous les jhâna et ces deux abhinna de nombreuses fois en les combi¬nant
de façons très diverses. Après, il développa l'abhinna
suivante et fit de même, jusqu'à développer toutes les
abhinna.
La réalisation de l'éveil et de l'omniscience
enduit la première partie de la nuit (depuis le coucher du soleil jusqu'à
son lever, la nuit se divise en trois parties de durée égale),
le noble renonçant développa pubbenivasa nâna (connaissance
suprême permettant de revoir ses existences passées ainsi que
celles des autres). Pendant la seconde partie de la nuit, il développa
dibbacakkhu nana (« oeil de deva », connaissance suprême
permettant de tout voir, et à travers tout, quelle que soit la distance).
Pendant la troisième partie de la nuit, il poursuivit toujours ses
absorptions. Peu avant l'aube, il décida de dormir un instant. Ensuite,
il s'est encore absorbé dans les jhâna, jusqu'au quatrième.
A ce moment-là, il connaissait parfaitement les jhâna ; il prit
conscience que non seulement ces états ne duraient pas, mais qu'ils
étaient encore des états, rien d'autre que des états.
Cela ne pouvait donc absolument pas être la libération.
La maturité de ses pârami fut telle qu'il eut spontanément
l'idée, à cet instant, de prendre ce jhâna comme objet
d'observation. Il développa ainsi pour la première fois vipassanâ
(la vision directe de la réalité). Alors qu'il porta son attention
sur ce jhâna, il développa asavakkhaya nâna (connaissance
suprême qui entraîne l'éradication des kilesa), par l'expérimentation
des quatre magga phala nana (les quatre stades de connaissance de nibbana),
qui le conduisirent successivement à paccavekkhana (réflexion
analytique) et à sabbannuata (l'omniscience)
au moment précis de l'aube. Il devint par conséquent et désormais
Bouddha.
Auparavant, il eut déjà expérimenté les connaissances
de pubbenivasa et de dibbacakkhu, en compagnie des ermites Alâra et
Udaka. Néanmoins, il les eut développés, en ce temps;
de façon radicalement moins profonde et moins étendue que cette
nuit d'éveil total (par exemple, la connaissance permettant de voir
ses existences passées, qui lui laissa entrevoir, autrefois, un nombre
très limité d'existences passées, s'élargit, à
son éveil, sur la totalité de ses existences). Durant la nuit
qui venait de s'achever, Bouddha aura développé les six connaissances
qui sont propres à chaque bouddha : dibbacakkhu
nana, « l'oeil des deva » la connaissance qui permet de tout voir
; iddhividha nana, la connaissance qui permet de tout créer et tout
transformer ; dibbasota nâna, la connaissance qui permet de tout entendre,
à l'instar des deva ; cetopariya nana, la connaissance qui permet de
connaître la pensée des autres ; pubbenivasa nâna, la connaissance
qui permet de connaître les existences antérieures ; asavakkhaya
nana, la connaissance qui permet de mettre un terme aux kilesâ par soi-même.
En parvenant à l'omniscience, comprenant qu'il venait de rompre les
chaînes du samsarâ, Bouddha déclara : « Autrefois,
j'ai longuement cherché la cause de tanha (l'attachement, la base des
kilesâ) ; comme je ne la trouvais pas, je tournais encore en rond dans
le samsarà. Maintenant, j'ai trouvé la cause de tanha, par la
réalisation de l'arahanta magga phala ; je ne tourne désormais
plus en rond dans le samsara. »
Par le Vénérable Dhamma Sami
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Quel fut le BOUDDHA après son
Illumination ?
1- Quel fut le discours du BOUDDHA après son Illumination ?
Il a prononcé un Péan de Joie (UDANA).
2- Récitez son premier Péan de Joie.
"A travers de nombreuses naissances dans le Samsara, j'ai erré
cherchant mais sons trouver le constructeur de cette maison. Tourment est
ma maison répétée.
Ô constructeur de la maison, tu es vu !
Tu ne construiras plus jamais de maison.
Tous tes chevrons sont brisés, ta poutre de toiture est fracassée
!
L'esprit a atteint l'inconditionné !
La fin du désir impérieux est réalisée."
3- Comment a vécu le BOUDDHA juste après l'Illumination ?
Le Bouddha a jeûné sept semaines.
4- Se sentait-il affamé ?
Non, il était content dans la béatitude du NIBBANA.
5- Comment a-t-il passé la première semaine ?
Durant la première semaine, il s'est assis sous l'arbre de Bodhi, se
réjouissant de la Béatitude de la LIBERATION.
6- Qu'a-t-il fait le 7ème jour ?
Il a médité sur la Roue de la Vie.
7- Comment a-t-il passé la 2ème semaine ?
Il s'est assis à une certaine distance, comtemplant l'arbre de Bodhi
avec un regard immobile. (Note : sur le lieu où le BOUDDHA s'était
assis un CETIYA à été érigé par le Roi
DHAMASOKA. Il a été nommé ANIMISALOCANA CETIYA et est
visible à nos jours).
8- Pourquoi a-t-il fait cela ?
Il a fait cela en signe de gratitude envers l'Arbre.
9- Dans quelle voie l'arbre de BODHI a-t-il servi le Bouddha ?
L'arbre lui a simplement servi d'arbri, pendant ses efforts pour atteindre
l'état de BOUDDHA.
10- Quel fut la première leçon que le Bouddha a donnée
au monde ?
La grande leçon de Gratitude.
11- Comment avait-il passé la 3ème semaine ?
Il montait et descendait un promenoir orné de bijoux (RATANA CAMKAMANA).
12- Comment a-t-il passé la 4ème semaine ?
Assis dans une chambre, il méditait sur le DHAMMA SUPERIEUR (ABHIDHAMMA).
13- Comment a-t-il passé la 5ème semaine ?
Il s'était assis sous l'arbre de banyan AJAPALA.
14- Qui était venu le tenter à ce moment là ?
Trois filles de MARA étaient venues le tenter ?
15- Citez leurs noms.
C'étaient : TANHA, ARATI et RAGA.
16- Firent-elles naître des passions ?
Il n'y eut pas de passions car cela est arrivé après l'Illumination.
17- Où a-t-il passé la 6ème semaine ?
Sous l'arbre de MUCALINDA.
18- Que s'est-il passé cette semaine là ?
Il pleuvait à flots et un Roi serpent lui avait servi d'ombrelle.
19- Qu'est-il advenu le 50ème jour ?
Deux commerçants nommés TAPASSU et BHALLIKA lui ont offert de
la farine et du miel.
20- Que firent-ils après ce DANA ?
Ils ont cherché refuge dans le BOUDDHA et le DHAMMA.
21- Comment ont-ils cherché refuge ?
En récitant :
BUDDHAM SARANAM GACCHAMI
DHAMMAM SARANAM GACCHAMI.
22- Pourquoi n'avaient-ils pas cherché refuge dans le SANGHA ?
Parce qu'il n'y avait pas de SANGHA à ce moment là .
23- Avaient-ils voulu quelque chose provenant de BOUDDHA ?
Ils avaient voulu obtenir de lui quelque chose à vénérer.
24- Qul leur a donné BOUDDHA ?
Le BOUDDHA toucha à sa chevelure et leur a offert une mèche
de sa chevelure en guise de relique.
25- Où cette mèche est-elle enchâssée de nos jours
?
Elle est enchâssée dans la pagode de SHIVE DAGON à RANGOON
(Capitale de la BIRMANIE).
26- Qui étaient les premiers UPASAKAS du BOUDDHA ?
TAPASSU et BHALLIKA furent ses premiers UPASAKAS.
27- Qu'est-ce que c'est un UPASAKA ?
C'est un disciple laïc du BOUDDHA.
Le BOUDDHA enseigne le DHAMMA
28- Qu'avait pensé le BOUDDHA de son DHAMMA ?
Il avait pensé combien son DHAMMA était profond et estimé
qu'il serait difficile pour les gens à le comprendre.
29- Qui apparut devant lui à ce moment là ?
BRAHMA SAHAMPATI apparut devant lui et l'invita à prêcher le
DHAMMA.
30- A-t-il trouvé des gens susceptibles de le comprendre ?
Avec son oeil divin, il a regardé et vu qu'il y avait des gens qui
le comprenaient.
31- A qui BOUDDHA avait-il pensé à enseigner le DHAMMA en premier
lieu ?
A ALARA KALAMA qui était son premier maître.
32- Lui avait-il prêché ?
Non, ayant compris qu'il était décédé une semaine
avant.
33- A qui ensuite avai-il pensé à enseigner ?
Il avait pensé à UDDAKA PAMAPUTTA qui était son second
maître.
34- Qu'est-ce que lui était arrivé ?
Le BOUDDHA avait su qu'il était mort la nuit passée.
35- Finalement, à qui le BOUDDHA avait-il pensé à enseigner
?
Il avait penser à enseigner aux cinq moines qui le servaient.
36- Où se trouvaient-ils ?
Ils se trouvaient à Isipatana dans de Bénarès.
37- Quels étaient leurs noms ?
KONDANNA, BHADDIYA, VAPPA, MAHANAMA et ASSAJI.
38- Le BOUDDHA était-il venu les voir ?
Par compassion, le Bouddha était venu les voir.
39- Avait-il rencontré quelqu'un sur la route ?
Il avait rencontré un UPAKA, un ascète errant.
40- Qu'avait-il demandé UPAKA à BOUDDHA ?
Il lui avait demandé qui était son maître .
41- Quelle fut la réponse de BOUDDHA ?
BOUDDHA lui avait répondit qu'il n'avait pas de maître.
42- Pourquoi ALARA KALAMA et UDDAKA RAMAPUTTA n'étaient-ils pas ses
maîtres ?
Ils n'étaient ses maîtres avant son Illumination. Mais pour atteindre
l'état de BOUDDHA, il n'avait pas eu de maîtres.
43- Que pensèrent les cinq moines qui virent BOUDDA à distance
?
Ils pensèrent ne pas lui offrir l'hommage dû, car BOUDDHA avait
abandonné ses efforts ardus.
44- Que s'était-il passé quand BOUDDHA s'était approché
d'eux ?
Ils ne pouvaient s'empêcher de lui présenter leur respect.
45- Comment s'étaient-ils adressés à lui ?
Ils lui disaient : "AVUSO GOTAMA".
46- Qu'avait répondu BOUDDHA ?
BOUDDHA leur conseillait de ne pas l'appeler ainsi, car il était devenu
un BOUDDHA.
47- Avaient-ils compris ?
Ils n'avaient pas compris bien que BOUDDHA ait répété
une 2ème et une 3ème fois.
48- Que dit BOUDDHA à ce moment là ?
BOUDDHA leur demanda "Saviez-vous Ô BHIKKHUS que dans le passé,
je vous avais toujours dit cela ?".
49- Le BOUDDHA a-t-il été apable de les convaicre ?
Oui, il réussit à les convaincre.
50- Furent-ils prêts à écouter le DHAMMA ?
Ils s'assirent patiemment pour écouter le DHAMMA.
Le Premier Sermon
51- Quel fut le nom du premier Sermon du BOUDDHA ?
DHAMMACAKKA SUTTA.
52- Quelle est la signification de DHAMMACAKKA ?
Cela signifie l'Etablissement de la Sagesse ou la Roue de la Vérité.
53- A quel jour ce Sermon a été prononcé ?
Le jour de la Pleine Lune du mois d'ASALHA (Esala-Juillet).
54- Où le BOUDDHA a-t-il prêché ce Sermon ?
Au Parc de Gazelle, à ISIPATANA près de BENARES.
55- Qui était présent pour écouter le Sermon ?
Les cinq moines.
56- Qui d'autres étaient présents ?
Il est dit que de nombreux DEVAS et BRAHMAS étaient aussi présents.
57- Comment BOUDDHA a-t-il commencé le Sermon ?
En conseillant aux moines de rejeter ces deux extrêmes.
58- Quels étaient ces deux extrêmes ?
S'adonner aux plaisirs des sens et se tourmenter le corps (L'auto-indulgence
et l'auto-mortification).
59- Tout le monde devrait-il rejeter les plaisirs ?
Non, ce conseil concerne ceux qui se sont débarrassés du monde.
60- Pourquoi BOUDDHA a-t-il parlé du tourment du corps ?
Parce que les gens pensaient que les pénitences peuvent obtenir la
pureté, ce qui est faux.
61- Ces cinq moines, croyaient-ils en ces pénitences ?
Oui, ils avaient une foi ferme en elles.
62- Le BOUDDHA étai-il passé, lui-même par ces deux extrêmes
?
Oui, quand il était Prince, il s'abandonnait aux plaisirs des sens,
puis devenu ascète, il a pratiqué de multiples pénitences.
63- Quelle fut la Voie découverte par BOUDDHA ?
Il découvrit la Voie du Milieu.
64- Quel est le mot Pali désignant la Voie du Milieu ?
MAJJHIMA PATIPADA
65- Pourquoi le BOUDDHA a-t-il rejeté ces extrêmes ?
Parce qu'ils ne sont pas profitables.
66- Qu'est-ce que c'est cette Voie du Milieu ?
C'est la Noble Octuple Voie.
67- Vers quelle destination cette Voie du Milieu conduit-elle ?
Elle mène au NIBBANA.
68- Citez les deux premières branches de la Voie Octuple.
- La Compréhension correcte (SAMMA DITTHI)
- La Pensée correcte (SAMMA SAMKAPPA).
69- Citez les trois suivants.
- La Parole correcte (SAMMA VACA)
- L'Action correcte (SAMMA KAMMANDA)
- Les Moyens de Subsistance corrects (SAMMA AJVA)
70- Citez les trois dernières.
- L'Effort correct (SAMMA VAYAMA)
- L'Attention correcte (SAMMA SATI)
- La Concentration correcte (SMMA SAMADHI)
71- le BOUDDHA a-t-il enseigné autre chose dans son premier discours
?
Il a enseigné les quatres NOBLES VERITES.
72- Quelles sont-elles ?
La Souffrance, sa Cause, sa Fin et la Voie menant à sa Fin.
73- Qu'a-t-il dit BOUDDHA en ce qui les concerne ?
Il a dit que la lumière a dissipé les ténèbres
concernant les choses qui étaient encore obscures auparavant.
74- Quelle est la cause de la SOUFFRANCE ?
Le désir impérieux est la cause de la Souffrance.
75- Quelle est la Fin de la souffrance ?
NIBBANA est la Fin de la Souffrance.
76- Que BOUDDHA a-t-il dit être un ILLUMINE ?
Seulement après avoir compris les quatre NOBLE VERITE.
77- Quand s'est-il passé à la fin du discours ?
KONDANNA a compris le DHAMMA et est devenu un SOTAPANNA.
78- Que voulez-vous dire par SOTAPANNA ?
Celui qui a atteint la première étape de l'état de SAINTETE.
Il signigie un Entrant dans le Courant. C'est celui qui a vu pour la première
fois le NIBBANA.
79- Qu'ont fait les DEVAS et les BRAHMAS ?
Ils ont tous crié : "SADHU ! SADHU!"
80- S'est-il passé quelque chose d'étrage ?
Oui, une très brillante lumière éclaira le Monde.
81- Que s'est-il passé pour les quatre autres moines ?
Ils sont devenus par la suite SOTAPANNAS aussi.
82- Sont-ils devenuss ARAHATS ?
Ils sont devenus ARAHATS après avoir entendu l'ANATTALAKKHANA SUTTA.
83- De quoi traite ce SUTTA?
Il traite du Non-Âme.
84- Que voulez-vous dire par ARAHATS ?
ARAHATS veut dire GIGNE.
Les soixante ARAHATS
85- Qui fut le 6ème disciple de BOUDDHA ?
YASA, le fils d'un homme riche fut son 6ème disciple.
86- Comment s'est-il converti ?
Détestant le monde, il s'est évadé une nuit de sa maison
sans prévenir quiconque. Rencontrant BOUDDHA, il a écouté
le DHAMMA et est devenu un ARAHATS.
87- Qu'est-ce qu'il advenu à son père ?
Son père est devenu le premier disciple laïc (UPASAKA) qui avait
cherché refuge dans le TRIPLE JOUYAUX.
89- YASA a-t-il eu des compagnons ?
Il a eu 54 nobles compagnons.
90- S'étaient-ils eux aussi convertis ?
Oui, ils ont écouté le DHAMMA et sont devenus ARAHATS.
91- Combien d'ARAHATS existaient-ils dans le monde à ce moment là,
en dehors de BOUDDHA ?
Ils étaient ensemble soixante ARAHATS dans le monde.
92- Le BOUDDHA a-t-il fondé une nouvelle communauté religieuse
?
Avec ces soixante ARAHATS, BOUDDHA a fondé le NOBLE ORDRE du SANGHA.
93- Quel fut le conseil de BOUDDHA pour eux ?
"Courage, Ô BHIKKUS, pour le bien des multitudes, prêchez
le DHAMMA, pour le bonheur des multitudes proclamez la Vie Sainte".
94- Qu'ont fait ces premiers Missionnaires ?
Ils se sont séparés pour aller dans différentes directions
pour prêcher le DHAMMA.
95- Qu'a fait le BOUDDHA ?
BOUDDHA est aussi parti seul, à pied, prêcher son nouveau DHAMMA.
.
Le Ministère du Bouddha
96- Combien de temps a duré le Ministère du BOUDDHA ?
Quarnate cinq ans.
97- Son Ministère fut-il un succès ?
Son Ministère eut le plus grand succès et fut le plus long dans
le temps de tous les Ministères des Maîtres religieux.
98- Quelles furent les causes de son succès ?
Voici ces causes : sa noble personnalité, la grandeur du DHAMMA et
les méthodes utilisées pour enseigner le DHAMMA.
99- Eut-il de nombreux sympathisants et supporters ?
Oui, beaucoup de personnes le soutinrent comme les Rois KOSALA, BIMBISARA,
comme ANATHAPINDIKA et VISAKHA.
100- Eut-il quelque opposants ?
Oui, DEVADATTA son propre cousin et disciple.
101- Eut-il quelque opposition ?
Oui, il eut l'opposition des sectes rivales ; mais il fait face bravement.
102- Quel royaume le BOUDDHA a visité en premier lieu ?
Le royaume du Roi BIMBISARA.
103- qu'a prêché BOUDDHA dans ce royaume ?
Le BOUDDHA a prêché le MAHA NARADA KASSAPA JATAKA.
104- Le Roi s'est-il converti ?
Oui, le Roi est devenu un SOTAPANNA.
105- Le Roi a-t-il offert quelque chose ?
Oui, il a offert la forêt de bambou (VELUVANARAMA) à BOUDDHA
et au SANGHA.
Les deux premiers disciples
106- Quels furent les premiers disciples importants de BOUDDHA ?
Ce furent les Vénérables SARIPUTTA et MOGGALLANA.
107- Qui était SARIPUTTA ?
C'était le fils d'une femme Brathmin nommée SARI.
108- Avait-il un autre nom ?
Il s'appelait aussi UPATISSA.
109- Qui était MOGGALLANA ?
Il était le fils d'une femme Brathmin nommée MOGGALI.
110- Avait-il un autre nom ?
Il s'appelait aussi KOLITA.
111- Qu'ont fait ces deux amis : SARIPUTTA et MOGGALLANA ?
Ils ont réalisé la vanité des plaisirs de ce monde et
ont voulu rechercher la Paix.
112- A qui s'zdressaient-ils en premier lieu ?
Ils vinrent vers un Maître nommé SANJAYA.
113- Furent-ils contents de son enseignement ?
Non, déçu de son enseignement, ils l'ont quitté.
114- Qui SARIPUTTA a-t-il rencontré ensuite ?
Il a rencontré l'ARAHAT ASSAJI.
115- ASSAJI a-t-il prêché le DHAMMA ?
Oui, il lui a prêché la loi de Cause à Effet.
116-Récitez le verset qu'il a prêché.
"Les choses proccèdent d'une cause. La cause, le TATHAHAGATA l'a
expliquée ainsi que la cessation : C'est cela qu'enseigne le Grand
Ascète".
117- SARIPUTTA était-il capable de comprendre le DHAMMA ?
En écoutant les deux premières lignes, il est devenu un SOTAPANNA.
118- Qu'est-il advenu à MOGGALLANA ?
Quand SARIPUTTA VINT ET EUT R2P2T2 LE VERSET 0 MOGGALLANA, il est devenu aussi
un SOTAPANNA.
119- Allèrent-ils voir le BOUDDHA ensuite ?
Oui, ils l'ont vu et après avoir écouté le DHAMMA de
sa bouche, ils parvinrent à l'état d'ARAHAT.
120- Ont-ils adressé une requête ?
Ils ont demandé à BOUDDHA d'être admis dans la Communauté.
121- Comment furent-ils admis ?
Par ces simples monts : "ETHA BHIKKHAVE, venez Ô BHIKKHU".
122- Quel statut ont-ils reçu dans la Communauté ?
Le BOUDDHA a promu de l'ARAHAT SARIPUTTA, son premier Grand disciple et de
l'ARAHAT MOGGALLANA, son deuxième Grand disciple.
La visite de BOUDDHA à son lieu de naissance
123- Le BOUDDHA a-t-il visité son lieu de naissance ?
Oui, il a visité son lieu de naissance selon le désir de son
père.
124- Qu'est-ce-qui l'a poussé à le faire ?
Le Ministre KALUDAYI, qui était un compagnon de BOUDDHA.
125- Combien de tepls le BOUDDHA a laissé passer pour rejoindre KAPILAVATTHU
?
Comme il avait prêché le DHAMMA en cours de route, il a mis deux
mois pour parcourir le chemin.
126- Le SAKYA le plus âgé lui a-t-il présenté les
respects qu'il lui devait ?
Non, ils étaient fiers et il les avait placés en premier pour
que le salut lui soit adressé par les jeunes.
127- Comment le BOUDDHA a vaincu leur orgueil ?
En montant au Ciel et en manifestant le "Double Miracle" (YAMAKA
PATIHARIYA).
128- Qu'était ce double miracle ?
Par ses pouvoirs mentaux, le BOUDDHA fait jaillir en même temps de l'eau
et du feu à partit des portes de son corps.
129- A la vue de ce miracle, qu'a fait le Roi ?
Il a salué le BOUDDHA une fois en disant que c'était sa troisième
salutation.
130- A ce moment là, qu'ont fait les autres SAKYAS ?
Ils ont aussi offert à BOUDDHA les respects qu'ils lui devaient.
131- Quel était le nom du JATAKA que le BOUDDHA avait enseigné
à ses proches ?
VESSANTARA JAKATA.
132- Qu'a fait le BOUDDHA le jour suivant son arrivée ?
Avec un bol à la main, il est allé d'une maison à une
autre, en quête d'aumône dans les rues de KAPILAVATTHU.
133- Ayant appris que le BOUDDHA faisait la quête, qu'a-t-il fait le
Roi ?
Le Roi est parti le voir et l'interroge pour connaître les raisons pour
lesquelles il le déshnonorait ainsi.
134- Quelle fut la réponse de BOUDDHA ?
Il lui répondit que c'était la coutume de tous les BOUDDHAS.
135- Le Roi avait-il vu la lumière de la Vérité ?
D'abord, le Roi est devenu un SOTAPANNA, puis un SAKADAGAMI. Ayant écouté
le DHAMMAPAGALA JATAKA, il est devenu un ANAGAMI. Sur son lit de mort, il
avait atteint l'état d'ARAHAT.
136- Que voulez-vous dire par SAKADAGAMI ?
SAKADAGAMI signifie "Celui qui ne retourne qu'une fois". Celui qui
atteint cette deuxième étape de la SAINTETE, renaît encore
dans ce monde mais une seule fois.
137- Que voulez-vous dire par ANAGAMI ?
ANAGAMI veut dire "Celui qui ne retourne plus". Quiconque atteint
cette troisième étape de la SAINTETE, ne renaît plus dans
ce monde. Après sa mort, il renaîtra dans les Demeures pures
(SUDDHAVASA) jusqu'à ce qu'il atteigne l'état d'ARAHAT.
138- Que voulez-vous dire par ARAHAT ?
ARAHAT signifie un "DIGNE". Celui qui atteint cette quatrième
étape de la SAINTETE ne reprend naissance nulle part. Après
la mort, il atteint le PARINIBBANA.
139- La Princesse YASODHARA est-elle venue saluer le BOUDDHA ?
Elle avait pensé : "Certes, si en moi, il y avait quelque vertu,
le Noble Seigneur viendrait lui-même me voir. A ce moment là,
Je lui offrirais mes hommages".
140- Le BOUDDHA est-il allé la voir ?
Par compassion, il est allé la voir.
141- A la vue de BOUDDHA, qu'a-t-elle fait ?
Elle a étreint sess chevilles, placé sa tête à
ses pieds, le respectant à sa manière.
142- Qu'en a dit le Roi SUDDHODANA ?
Il l'a louée et confirma au BOUDDHA la loyauté de la Princesse.
143- S'est-elle intégrée à la Communauté ?
Elle s'est intégrée par la suite à la Communauté
et est devenue un ARAHAT.
144- Qu'est-il advenu de son demi-frère NANDA ?
Lui aussi est entré dans l'Ordre et devenu un ARAHAT.
145- Ayant vu le BOUDDHA, qu'a fait le Prince RAHULA ?
Selon le conseil de sa mère, il s'est avancé vers BOUDDHA pour
lui demander son héritage.
146- RAHULA a-t-il dit quelque chose ?
Il a dit : "Ô Ascète, même votre ombre m'est très
agréables.
147- Quel âge avait-il à ce moment là ?
Il n'avait que sept ans.
148- A-t-il rejoint la Communauté ?
Il a été admis dans l'Ordre à sept ans. Par la suite,
il est devenu un ARAHAT.
149- Qui était ANANDA ?
C'était un cousin de BOUDDA.
150- A-t-il été intégré dans l'Ordre ?
Il a été intégré et est devenu un SOTAPANNA.
151- Quelle position a-t-il occupé dans l'Ordre ?
Il a été le Trésorier du DHAMMA ainsi que l'Assistnat
favori de BOUDDHA.
152- Quand a-t-il atteint l'état d'ARAHAT ?
Il a atteint l'état d'ARAHAT après la mort de BOUDDHA.
153- A-t-il accomoli une oeuvre importante ?
Il a répété le DHAMMA au premier Concile.
154- A-t-il rendu service aux femmes ?
Il a plaidé pour l'établissement d'un Ordre de Nonnes.
155- Qui était DEVADATTA ?
DEVADATTA était le cousin et le beau-frère de BOUDDHA.
156- Que pouvez-vous nous dire de sa vie ?
Il s'est intégré dans le Communauté, se montant, au début,
comme une bon BHIKKHU. Mais par la suite, il est devenu le pire ennemi de
BOUDDHA.
157- Qu'a-t-il fait ?
Il a tenté de tuer BOUDDHA.
158- Quelle fut sa fin ?
A cause de ses actions odieuses, il naquit dans un état malheureux.
159- Quel sera son état futur ?
Ce sera un BOUDDHA solitaire nommé SATTHISSARA.
160- Qu'est-il arrivé à MAHA PAJAPATI GOTAMI ?
Après la mort du Roi SUDDHODANA, elle est entrée dans l'Orre
des Nonnes et est devenue un ARAHAT.
161- Qui avait sollicité au BOUDDHA la fondation d'un Ordre des Nonnes
?
MAHA PAJAPATI GOTAMI.
162- Qui étaient les deux principales disciples de l'Ordre des Nonnes
?
KHEMA et UPPALAVANA étaient les deux principales disciples Nonnes?
163- Qui a fondé la première Communauté des Nonnes ?
Le BOUDDHA lui même.
164- L'Ordre des Nonnes existe-il encore ?
Non, il s'est éteint de nos jours.
Les Supporters de BOUDDHA
165- Qui a aidé BOUDDHA à mener avec succés sa mission
?
Des Rois et des riches l'ont soutenu.
166- Quels furent sses sympathisants parmi les Rois ?
- Le Roi BIMBISARA
- Le Roi KOSALA
- Le Roi AJATASATTU
167- Quel sut son principal supporter parmi les gens du peuple (DAYAKA) ?
Le millionnaire ANATHAPINDIKA.
168- A-t-il offert à BOUDDHA un monastère ?
Il a offert à BOUDDHA "JETAVANARAMA".
169- Qui était son principal supporter parmi les femmes du peuple (DAYAKA)
?
VISAKHA, une très généreuse femme.
170- Quel était le nom du temple offert ?
PUBBARAMA.
171- Dans quels monastères BOUDDHA a passé la majeure partie
de son temps ?
Dans celui de JETAVANARAMA et celui de PUBBARAMA à SAVATTHI.
172- Leurs ruines sont-elles encore visibles ?
Leurs ruines sont encore visibles à SAHET-MAHET.
Par Vénérable NARADA THERA
Hommage au BOUDDHA
1- Considérez-vous le BOUDDHA comme un Dieu ?
Non, car il est supérieux aux Dieux.
2- Croyez-vous en un Dieu créateur ?
Il n'y a aucune raison de croire en un Dieu-Créateur.
3- Vénérez-vous images et arbres ?
Nous ne vénérons ni images ni arbres.
4- Pourquoi vénérez-vous l'images du BOUDDHA ?
Nous offrons seulement notre respect à ce que cette image reflète.
5- Pourquoi vénérez-vous l'arbre de BODHI ?
L'arbre de BODHI représente l'Illumination. En saluant l'arbre de BODHI,
nous respectons l'état de BOUDDHA.
6- Priez-vous le BOUDDHA ?
Nous ne prions personne. Si nous prions, nous devenons des proies.
7- Qu'est-ce que vous dites devant l'images de BOUDDHA ?
Nous récitons ses vertus.
8- Pourquoi user d'image ?
Une image nous aide à penser plus facilement à BOUDDHA.
9- Quiconque peut-il pense à BOUDDHA sans une image ?
Une personne intelligente peut le faire.
10- Pourquoi offez-vous des fleurs et des encens à BOUDDHA ?
Nous faisons ainsi, en signe de respect à l'égard de BOUDDHA.
11- Qu'est-ce que vous pensez quand vous offrez des fleurs ?
Nous pensons : "Comme des fleurs qui se fanent, nous vieillirons et mourrons
aussi.
12- Que voulez-vous dire pas SADHU ?
SADHU veut dire EXCELLENT.
13- Quelle est la meilleure façon de respecter BOUDDHA ?
En suivant ses conseils.
14- Quel est le conseil donné par tous les BOUDDHA ?
- SABBA PAPASSA AKARANAM
- KUSALASSA UPASAMPADA
- SACITTA PARIYODAPANAM
- ETAMA BUDDHANA SASANAM.
15- Quelle en est la signification ?
- NE PAS FAIRE LE MAL
- FAIRE LE BIEN
- PURIFIER LE MENTAL
- CELA EST LE CONSEIL DE TOUS LES BOUDDHAS.
16- Quel est le mot Pali désignant le mal ?
PAPA ou AKUSALA désigne le mal.
17- Quel est le mal ?
Le mal, c'est ce qui souille notre mental.
18- Quelles sont les conséquences du mal ?
Il provoque la souffrance à soi-même et à autrui.
19- Quelles sont les racines du mal ?
Les racines du mal sont :
- La concupiscence
- La haine
- L'ignorance.
20- Quels sont les mots Pali correspondant ?
- LOBHA, DOSA et MOHA.
21- Combien y a-t-il de sortes de maux ?
Il y a dix sortes de maux.
22- A travers quoi se manifestent-ils ?
Ils se manifestent à travers les actions, les paroles et les pensées.
80- Combien de sortes de mal se manifestent à travers les actions ?
Trois sortes de maux se manifestent à travers les actions.
23- Que sont-ils ?
Elles sont : TUER, VOLER et SE CONDUIRE MAL.
24- Combien de sortes de mal se manifestent-ils à travers les paroles
?
Quatre sortes de maux se manifestent à travers les paroles.
25- Que sont-ils ?
MENTIR, CALOMNIER, TENIR DES PROPOS VEXANTS et BAVARDER.
26- Combien de sortes de mal se manifestent-elles à travers les pensées
?
Trois sortes de maux se manifestent à travers les pensées.
27- Citez-les
La cupidité, la colère et les vues erronées (les erreurs).
28- Quel est le mot Pali désignant le bien ?
KUSALA ou PUNNA est le mot Pali désignant le bien.
29- Qu'est-ce que c'est le Bien ?
Ce qui purifie le mental est la bien.
30- Quels sont les effets du bien ?
Le bien procure le bonheur à soi-même et à autrui.
31- Y a-t-il un autre mot désignant le bien ?
MERITE est un autre mot désignant le bien.
32- Combien y a-t-il de sortes de mérites ?
Il y a trois sortes de mérites.
33- Citez-les
Ce sont : DANA, SILA et BHAVANA.
34- Qu'est-ce que c'est que DANA ?
DANA est le don de la Charité ou de la Générosité.
35- Qu'est-ce-que c'est SILA ?
SILA est la moralité ou la conduite vertueuse.
36- Qu'est-ce-que c'est BHAVANA ?
BHAVANA est la méditation.
37- De quoi vous débarrassez-vous grâce à la générosite
?
De l'égoïsme.
38- De quoi vous débarrassez-vous grâce à la moralité
?
De la mauvais volonté et de la haine.
39- De quoi vous débarrassez-vous grâce à la méditation
?
De l'ignorance.
98- Les enfants peuvent-ils pratiquer la Charité ?
Oui, en soutenant les nécessiteux, les pauvres et en aidant ceux qui
sont dignes de respect.
40- Qui sont les personnes dignes de respect ?
Ce sont les parents, les maîtres, les personnes âgées et
les Saints.
41- Les enfants peuvent-ils pratiquer la moralité ?
Oui, en observant les PRECEPTES.
42- Les enfants peuvent-ils pratiquer la méditation ?
Oui, ils peuvent pratiquer certaines méditations.
43- Quelle est la meilleur méditation pour les enfants ?
La méditation sur l'amour bienveillance.
44- Comment pratique-t-on l'amour bienveillance ?
En répétant chaque matin et chaque nuit dix fois : "QUE
TOUS LES ETRES SOIENT BIEN PORTANTS ET HEUREUX."
45- Y a il d'autres formes ?
Oui, "Ô toute les créatures sous le soleil, deux pieds,
quatre pieds, plus ou sans pied ; combien j'ai de l'amour pour chacune de
vous ! ".
46- Récitez un autre verset.
"Vous, toutes les créatures qui prenez naissance, qui respirez
et qui êtres en mouvement sur la terre, soyez heureuses individuellement
et ensemble ne chutez jamais dans le mal.
QUELQUES CONSEILS DE BOUDDHA
Garder son zèle
Les gens indolents s'adonnent à l'insouciance mais l'homme sage garde
le zèle comme le plus grand trésor.
Occupez-vous du travail qui vous incombe.
L'on ne doit considérer les fautes d'autrui, les choses faites ou non
faites par les autres mais les siennes propres accomplies ou laissées
pour compte.
L'importance de la pratique
Comme une fleur belle et charmante mais dépourvue de senteur, ainsi
les belles paroles sont dépourvues de fruit pour quiconque ne les met
pas en pratique.
Trop de paroles n'est pas nécessaire
Mieux que des milliers de mots futiles, est une phrase utile, à l'entendre,
elle procure la paix.
Respect des personnes plus âgées
Quiconque honore et respecte ceux qui sont les plus âgées que
lui, quatre bénédictions croissent en lui : "LONGUE VIE,
BEAUTE, FELICITE, et PUISSANCE.
Le prix de la vie vertueuse
Mieux vaut vivre un seul jour dans la VERTU et la MEDITATION que vivre cent
ans dans l'immoralité et l'insouciance.
Aucun n'est à l'abri du blâme et de l'éloge
Jamais il n'y a eu, jamais il n'y aura, jamais il n'y a une personne totalement
blâmable ou totalement digne d'éloge.
Un mot de conclusion de BOUDDHA
Ephémères sont les choses conditionnées. Essayez d'accomplir
votre but avec DILIGENCE.
Par khmerbuddhist
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Intelligence du Bouddha est infinie
Bouddha a une connaissance illimitée, car son intelligence est
infinie, il est omniscience, pour lui il n'y a aucun secret dans tout l’univers,
mais son enseignement (Dharma) ne vise qu’un seul but qui est la délivrance
de la souffrance :
« Bouddha résidait une fois dans la
forêt de Simsapâ Kosambi (Skt. Kausambi, près d'Allahabad).
Il prit quelques feuilles dans sa main et demanda à ses disciples :
« Que pensez-vous, ô bhikkhus ? Quelles sont les plus nombreuses ?
Ces quelques feuilles dans ma main ou les feuilles qui sont dans la forêt
?
- Seigneur, très peu nombreuses sont les feuilles tenues dans la main
du Bienheureux, mais certainement les feuilles dans la forêt de Simsapâ
sont beaucoup plus abondantes.
- De même, bhikkhus, de ce que je sais, je ne vous ai dit qu'un peu,
ce que je ne vous ai pas dit est beaucoup plus. Et pourquoi ne vous ai-je
pas dit (ces choses) ? Parce que ce n'est pas utile et ne conduit pas
au Nirvâna. C’est pourquoi je ne vous ai pas dit ces (choses). »
Il est bien clair, d'après cette parabole, que l'enseignement du Bouddha
vise à conduire l'homme à la sécurité, à
la paix, au bonheur, à la compréhension du Nirvâna. Toute
la doctrine qu'il enseigne tend vers ce but. Il n'a pas dit des choses destinées
simplement à la satisfaction de la curiosité intellectuelle.
Il était un instructeur pratique et n'enseignait que ce qui apporterait
à l'homme paix et bonheur.
Bouddha enseignait le Dharma qui est omniscience. La
majorité de son enseignement (Dharma) est la science de la loi de l’esprit
dont les grands savants de toutes époques ne peuvent pas la découvrir.
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La conscience
La conscience est une réaction, une réponse, qui a pour base
une des six facultés (oeil, oreille, nez, langue, corps et esprit)
et qui a pour objet un des phénomènes extérieurs correspondants
(formes visibles, sons, odeurs, saveurs, choses tangibles et objets mentaux,
c'est-à-dire les idées et pensées). Par exemple, la conscience
visuelle (cakkhu-vinnana) a pour base l'oeil et pour objet une forme visible.
La conscience mentale (mano-vinnana) a pour base l'organe mental (manas) et
l'idée ou la pensée (dhamma) pour objet. Il en est de même
pour la conscience liée aux autres facultés. Ainsi donc, comme
la sensation, la perception et la volition, la conscience a six formes en
relation avec les six facultés intérieures et en correspondance
avec les six sortes d'objets extérieurs .
Il faut bien comprendre que la conscience ne reconnaît pas un objet,
elle est seulement un acte d'attention, d'attention à la présence
d'un objet. Quand l'oeil entre en contact avec une couleur, le bleu par exemple,
la conscience visuelle apparaît qui n'est simplement qu'attention à
une couleur (le fait de s'aviser de la présence d'une couleur) ; mais
elle ne reconnaît pas que c'est du bleu. Il n'y a pas de reconnaissance
à ce stade. C'est la perception qui reconnaît que la couleur
est bleue. Le terme « conscience visuelle » est une expression
philosophique qui répond à la même idée que celle
exprimée par le terme ordinaire de «vision ». « Voir
», en effet, ne veut pas dire « reconnaître » ; on
peut faire la même observation pour chacune des autres formes de conscience.
II faut répéter que d'après la philosophie bouddhiste,
il n'y a pas d'esprit permanent, immuable, qui puisse être appelé
«soi », « âme » ou « ego », par
opposition à la matière et que la conscience (vinnana) ne doit
pas être considérée comme esprit par opposition à
la matière. On doit particulièrement insister sur ce point parce
que la notion erronée que la conscience est une sorte de Soi, ou d'Ame
qui se maintient, formant une essence permanente, tout au long de la vie,
a persisté depuis les temps les plus reculés jusqu'à
nos jours.
Un des disciples de Bouddha, nommé Sati, soutenait que le Maître
avait enseigné : « C'est la même conscience qui transmigre
et qui erre.» Le Bouddha lui demanda de lui expliquer ce qu'il entendait
par « conscience ». La réponse de Sâti est classique
: « C'est ce qui exprime, sent, éprouve les résultats
des actions bonnes et mauvaises ici et là. »
« A qui m'avez vous entendu enseigner la doctrine de cette façon,
O stupide ? N'ai-je pas, de beaucoup de manières, expliqué la
conscience comme naissant de conditions ? Il n'y a pas de naissance de la
conscience sans conditions. » Et le Bouddha se mit alors à expliquer
la conscience en détail : « La conscience est nommée suivant
la condition à cause de laquelle elle prend naissance : à
cause de l'oeil et des formes naît une conscience et elle est appelée
conscience visuelle ; à cause de l'oreille et des sons naît une
conscience et elle est appelée conscience auditive ; à cause
du nez et des odeurs naît une conscience et elle est appelée
conscience olfactive ; à cause de la langue et des saveurs naît
une conscience et elle est appelée conscience gustative ; à
cause du corps et des objets tangibles naît une conscience, et elle
est appelée conscience tactile ; à cause de l'organe mental
et des objets mentaux naît une conscience et elle est appelée
conscience mentale. »
Et le Bouddha l'expliqua encore au moyen de l'illustration suivante : Un feu
est nommé d'après le combustible qui l'agreynte. Si c'est du
bois on l'appelle un feu-de-bois; si c'est de la paille on l'appelle un feu-de-paille.
De même la conscience est nommée suivant la condition qui lui
donne naissance
Insistant sur cette question, Buddhaghosa, le grand commentateur, explique
«... un feu qui brûle à cause du bois, brûle seulement
s'il y a une provision (de combustible), mais il meurt en ce lieu même,
s'il n'y a plus là de provision, parce qu'alors la condition a changé
; mais le feu ne se répand pas aux copeaux pour devenir un feu de copeaux
et ainsi de suite ; de la même
manière la conscience qui naît à cause de l'oeil et les
formes visibles apparaît par cette porte de l'organe du sens (l'oeil)
seulement quand existent les conditions de d'oeil, de la forme visible, de
la lumière et de l'attention, mais elle (la conscience) cesse ici et
maintenant quand elle (la condition) n'est plus là, parce qu'alors
la condition a changé ; mais (la conscience) ne passe pas à
l'oreille, etc. ... et ne devient pas conscience auditive, et ainsi de suite.
».
La conscience visuelle, la conscience auditive,
la conscience olfactive, la conscience gustative, la conscience tactile, la
conscience mentale ne peuvent pas naître simultanément
mais elles naissent alternativement pourtant nous avons l' impression simultanément
d'avoir voir, entendre, goûter, sentir d'odeur, toucher, penser, car
la naissance et la renaissance de ces consciences
sont très rapides (elles (les
consciences) ont
la faculté d'apparaître et de disparaître plusieurs milliards
de fois par seconde).
Exemple de la naissance de la conscience visuelle:
En dépendance de l´oeil et des formes apparaît la conscience
visuelle.
La rencontre des trois est le contact.
A partir du contact, il y a sensation.
Ce qu´on ressent, on le perçoit.
Ce qu´on perçoit, on y pense.
Ce a quoi l´on pense, on le fait proliférer mentalement.
Ayant pour source ce qui a proliféré mentalement, les perceptions
et les opinions teintées par la prolifération mentale relatives
aux formes du passé, du présent et du futur connaissables par
l´oeil assaillent une personne."
Le même raisonnement est répété pour chacune des
autres bases des sens.
L´Ancien rattache ensuite tout l´exposé au principe de
la production conditionnée, en montrant que chaque terme de la série
naît en dépendance du terme précédent et disparaît
avec la cessation de celui-ci .
Pour comprendre le détail du fonctionnement de chaque conscience lire
: Comment fonctionne la conscience ?
Les instants de conscience (citta) dans l'univers:
A cause de l'oeil et des formes naît une conscience et elle est appelée
conscience visuelle ; à cause de l'oreille et des sons naît une
conscience et elle est appelée conscience auditive ; à cause
du nez et des odeurs naît une conscience et elle est appelée
conscience olfactive ; à cause de la langue et des saveurs naît
une conscience et elle est appelée conscience gustative ; à
cause du corps et des objets tangibles naît une conscience, et elle
est appelée conscience tactile ; à cause de l'organe mental
et des objets mentaux naît une conscience et elle est appelée
conscience mentale.
Un seul contact du monde et nos 5 sens [1.Voir (dassana), 2. Entendre (savana),
3. Sentir (ghayana), 4. Goûter (sayana), 5. Toucher (phusana)] donne
la naissance d’un rupa et 17 instants de conscience (citta).
Citta a trois acceptations :
1. ce qui a la nature du penser et qui répond aux stimuli
2. ce qui organise les informations provenants des sens
3. ce qui a la nature du discernement.
Un instant de conscience est formé de trois phases :
1. l´apparition (uppada)
2. l´évolution, l´existante (thiti)
3. la cessation (bhanga)
La conscience visuelle, la conscience auditive, la conscience olfactive, la
conscience gustative, la conscience tactile, la conscience mentale ne peuvent
pas naître simultanément mais elles naissent alternativement
pourtant nous avons l' impression simultanément d'avoir voir, entendre,
goûter, sentir d'odeur, toucher, penser, car la naissance et la renaissance
de ces consciences sont très rapides (elles (les consciences) ont la
faculté d'apparaître et de disparaître plusieurs milliards
de fois par seconde).
Il y a 89 citta (121 en comptant
les 5 jhana dans les huit lokuttara citta).
Listes des instants de conscience : citta
• Les 54 instants de conscience
dans la sphère des sens
- Les 12 instants de conscience malsains avec racines
- Les 18 instants de conscience sans racines
- Les 24 instants de conscience nobles
• Les 15 instants de conscience de la
sphère des absorptions
• Les 12 instants de conscience de la sphère des immatériels
• Les 8 instants de conscience de l´éveil
• Les 40 instants de conscience de l´éveil en tenant compte
des 5 jhanas
Les instants de conscience dans la
sphère des sens
Les 12 instants de conscience malsains
avec racines (akusala-citta)
Les 8 instants de consience enracinés
dans attachement (lobha)
Lobha-mula-citta
1. accompagné d´un sentiment plaisant, avec fausse vue, spontané
somanassa-sahagatam, ditthigata-sampayuttam, asankharikam
2. accompagné d´un sentiment plaisant, avec fausse vue, incité
somanassa-sahagatam, ditthigata-sampayuttam, sasankharikam
3. accompagné d´un sentiment plaisant, sans fausse vue, spontané
somanassa-sahagatam, ditthigata-vippayuttam , asankharikam
4. accompagné d´un sentiment plaisant, sans fausse vue, incité
somanassa-sahagatam, ditthigata-vippayuttam, sasankharikam
5. accompagné d´un sentiment indifférent, avec fausse
vue, spontané
upekkha-sahagatam, ditthigata-sampayuttam, asankharikam
6. accompagné d´un sentiment indifférent, avec fausse
vue, incité
upekkha-sahagatam, ditthigata-sampayuttam, sasankharikam-
7. accompagné d´un sentiment indifférent, sans fausse
vue, spontané
upekkha-sahagatam, ditthigata-vippayuttam, asankharikam
8. accompagné d´un sentiment indifférent, sans fausse
vue, incité
upekkha-sahagatam, ditthigata-vippayuttam, sasankharikam
Les 2 instants de consience enracinés
dans aversion, la colère (dosa)
Dosa-mula-citta
9. accompagné d´un sentiment désagréable, avec
colère, spontanée
domanassa-sahagatam, patigha-sampayuttam, asankharikam
10. accompagné d´un sentiment désagréable, avec
colère, incitée
domanassa-sahagatam, patigha-sampayuttam, sasankharikam
Les 2 instants de consience enracinés
dans ignorance (moha)
Moha-mula-citta
11. accompagné d´un sentiment indifférent et de doute
upekkha-sahagatam, vicikiccha-sampayuttam
12. accompagné d´un sentiment indifférent et d´agitation
upekkha-sahagatam, uddhacca-sampayuttam
Les 18 instants de conscience sans
racines (ahetuka-citta)
Les 7 instants de consience sans racines
résultat d´actions malsaines
ahetuka-akusala-vipaka
dvi-panca vinnana
13. conscience de la vue, accompagnée d´indifférence
upekkha-sahagatam, cakkhu-vinnanam
14. conscience de l´ouïe, accompagnée d´indifférence
upekkha-sahagatam, sota-vinnanam
15. conscience de l´odorat, accompagnée d´indifférence
upekkha-sahagatam, ghana-vinnanam
16. conscience du goût, accompagnée d´indifférence
upekkha-sahagatam, jivha-vinnanam
17. conscience du toucher, sentiment physiquement douloureux
kaya-vinnana arammana, dukkha-vedana
18. conscience qui reçoit des 5 sens (arammana) avec indifférence
upekkha-sahagatam sampaticchannam
19. conscience qui examine avec indifférence
upekkha-sahagatam santiranam
Les 8 instants de consience sans racines
résultat d´actions saines
ahetuka-kusala-vipaka
dvi-panca vinnana
20. conscience de la vue, accompagnée d´indifférence
upekkha-sahagatam, cakkhu-vinnanam
21. conscience de fouie, accompagnée d´indifférence
upekkha-sahagatam, sota-vinnanam
22. conscience de l´odorat, accompagnée d´indifférence
upekkha-sahagatam ghana-vinnanam
23. conscience du goût, accompagnée d´indifférence
upekkha-sahagatam jivha-vinnanam
24. conscience du toucher, sentiment physiquement agréable
sukha-sahagatam kaya-vinnanam
25. conscience qui reçoit des 5 sens accompagnée d´indifférence
upekkha-sahagatam sampaticchannan
26. conscience qui examine les 5 sens accompagnée d´indifférence
upekkha-sahagatam santiranam
27. conscience qui examine avec joie
somanassa-sahagatam santiranam
Les 3 instants de conscience fonctionnels
ahetuka-kiriya-cittas
28. conscience attentive aux 5 portes des sens
upekkha-sahagatam panca-dvaravajjana-cittam
29. conscience attentive à la porte de l´esprit
upekkha-sahagatam mano-dvaravajjana-cittam
30. conscience du sourire chez un bouddha ou un arahat
somanassa-sahagatam hasituppada-cittam
Les 24 instants de conscience nobles (sobhana-citta)
L es 8 instants de consience sains
kamaravacara-kusala-citta
31. accompagné d´un sentiment plaisant, avec sagesse, spontané
somanassa-sahagatam, nana-sampayuttam, asankharikam
32. accompagné d´un sentiment plaisant, avec sagesse, incité
somanassa-sahagatam, nana-sampayuttam, sasankharikam
33. accompagné d´un sentiment plaisant, sans sagesse, spontané
somanassa-sahagatam, nana-vipayuttam, asankharikam
34. accompagné d´un sentiment plaisant, sans sagesse, incité
somanassa-sahagatam, nana-vipayuttam, sasankharikam
35. accompagné d´un sentiment indifférent, avec sagesse,
spontané
upekkha-sahagatam, nana-sampayuttam, asankharikam
36. accompagné d´un sentiment indifférent, avec sagesse,
incité
upekkha-sahagatam, nana-sampayuttam, sasankharikam
37. accompagné d´un sentiment indifférent, sans sagesse,
spontané
upekkha-sahagatam, nana-vipayuttam, asankharikam
38. accompagné d´un sentiment indifférent, sans sagesse,
incité
upekkha-sahagatam, nana-vippayuttam, sasankharikam
Les 8 instants de consience résultats
d´actions saines
kamaravacara-sahetuka-kusala-vipaka
38. accompagné d´un sentiment plaisant, avec sagesse, spontané
somanassa-sahagatam, nana-sampayuttam, asankharikam
40. accompagné d´un sentiment plaisant, avec sagesse, incité
somanassa-sahagatam, nana-sampayuttam, sasankharikam
41. accompagné d´un sentiment plaisant, sans sagesse, spontané
somanassa-sahagatam, nana-vipayuttam, asankharikam
42. accompagné d´un sentiment plaisant, sans sagesse, incité
somanassa-sahagatam, nana-vipayuttam, sasankharikam
43. accompagné d´un sentiment indifférent, avec sagesse,
spontané
upekkha-sahagatam, nana-sampayuttam, asankharikam
44. accompagné d´un sentiment indifférent, avec sagesse,
incité
upekkha-sahagatam, nana-sampayuttam, sasankharikam
45. accompagné d´un sentiment indifférent, sans sagesse,
spontané
upekkha-sahagatam, nana-vipayuttam, asankharikam
46. accompagné d´un sentiment indifférent, sans sagesse,
incité
upekkha-sahagatam, nana-vippayuttam, sasankharikam
Les 8 instants de consience fonctionnels
kamaravacara-sobhana-kiriya citta ou sahetuku-kiriya-vipaka ou mahakiriya-citta
47. accompagné d´un sentiment plaisant, avec sagesse, spontané
somanassa-sahagatam, nana-sampayuttam, asankharikam
48. accompagné d´un sentiment plaisant, avec sagesse, incité
somanassa-sahagatam, nana-sampayuttam, sasankharikam
49. accompagné d´un sentiment plaisant, sans sagesse, spontané
somanassa-sahagatam, nana-vipayuttam, asankharikam
50. accompagné d´un sentiment plaisant, sans sagesse, incité
somanassa-sahagatam, nana-vipayuttam, sasankharikam
51. accompagné d´un sentiment indifférent, avec sagesse
spontané
upekkha-sahagatam, nana-sampayuttam, asankharikam
52. accompagné d´un sentiment indifférent, avec sagesse,
incité
upekkha-sahagatam, nana-sampayuttam, sasankharikam
53. accompagné d´un sentiment indifférent, sans sagesse
spontané
upekkha-sahagatam, nana-vipayuttam, asankharikam
54. accompagné d´un sentiment indifférent, sans sagesse,
incité
upekkha-sahagatam, nana-vippayuttam, sasankharikam
Les 15 instants de conscience de la
sphère des absorptions
(rupavacara-citta)
Les 5 instants de conscience sains
rupavacara-kusala-citta
55. application initiale et continue, joie, bien-être, unification
vitakka-vicara-pitisuk-ekaggata-sahitam pathamajjhana-kusala
cittam
56. application continue, joie, bien-être, unification
vicarapitisukekaggata-sahitam dutiyajjhana-kusala-cittam
57. joie, bien-être, unification
pitisukekaggata-sahitam tatiyajjhana-kusala-cittam
58. bien-être, unification
suk-ekaggata-sahitam catutthajjhana-kusala-cittam
59. équanimité, unification
upekkhekaggata-sahitam pancamajjhana-kusala-cittam
Les 5 instants de conscience résultat d´actions
passées
rupavacara-vipaka-citta
60. application initiale et continue, joie, bien-être, unification
vitakka-vicara-pitisuk-ekaggata-sahitam pathamajjhana-vipaka
cittam
61. application continue, joie, bien-être, unification
vicarapitisukekaggata-sahitam dutiyajjhana-vipaka-cittam
62. joie, bien-être, unification
pitisukekaggata-sahitam tatiyajjhana-vipaka-cittam
63. bien-être, unification
suk-ekaggata-sahitam catutthajjhana-vipaka-cittam
64. équanimité, unification
upekkhekaggata-sahitam pancamajjhana-vipaka-cittam
Les 5 instants de conscience fonctionnels
rupavacara-kirya-citta
65. application initiale et continue, joie, bien-être, unification
vitakka-vicara-pitisuk-ekaggata-sahitam pathamajjhana-vipaka
cittam
66. application continue, joie, bien-être, unification
vicarapitisukekaggata-sahitam dutiyajjhana-vipaka-cittam
67. joie, bien-être, unification
pitisukekaggata-sahitam tatiyajjhana-vipaka-cittam
68. bien-être, unification
suk-ekaggata-sahitam catutthajjhana-vipaka-cittam
69. équanémité, unification
upekkhekaggata-sahitam pancamajjhana-vipaka-cittam
Les 12 instants de conscience de la
sphère des immatériels
(arupavacara-citta)
Les 4 instants de conscience sains
arupavacara-kusala-citta
70. absorption dans l´espace infini
akasanancayatana-kusala-cittam
71. absorption dans la conscience qui perçoit l´espace infini
vinnananancayatana-kusala-cittam
72. absorption dans le vide
akincannayatana-kusala-cittam
73. absorption dans la ni perception - ni non-perception
nevasannanasannayatana-kusala-cittam
Les 4 instants de conscience résultats
d´actions saines
arupavacara-vipaka-citta
74. absorption dans l´espace infini
akasanancayatana-vipaka-cittam
75 absorption dans la conscience qui perçoit l´espace infini
vinnananancayatana-vipaka-cittam
76. absorption dans le vide
akincannayatana-vipaka-cittam
77. absorption dans la ni perception - ni non-perception
nevasannanasannayatana-vipaka-cittam
Les 4 instants de conscience fonctionnels
arupavacara-kiriya-citta
78. absorption dans l´espace infini
akasanancayatana-kiriya-cittam
79. absorption dans la conscience qui perçoit l´espace infini
vinnananancayatana-kiriya-cittam
80. absorption dans le vide
akincannayatana-kiriya-cittam
81. absorption dans la ni perception - ni non-perception
nevasannanasannayatana-kiriya-cittam
Les 8 instants de conscience de l´éveil
lokuttara-citta
Les 4 instants de conscience de la voie
de l´éveil (magga)
kusala-magga-citta
82. entrée dans le courant
sotapatti-magga-citta
83. la voie de celui qui ne revient qu´une fois
sakadagami-magga-citta
84. la voie de celui qui ne revient plus dans le niveau des sens
anagami-magga-citta
85. la voie de celui qui a détruit toutes les souillures mentales
arahatta-magga-citta
Les 4 instants de conscience du fruit de l´éveil (phala)
vipaka-phalla-citta
86. fruit de l´entrée dans le courant
sotapatti-phala-citta
87. fruit de la voie de celui qui ne revient qu´une fois
sakadagami-phala-citta
88. fruit de la voie de celui qui ne revient plus dans le niveau des sens
anagami-phala-citta
89. fruit de la voie de celui qui a détruit toutes les souillures mentales
arahatta-phala-citta
Les 40 instants de conscience de l´éveil
en tenant compte des 5 jhanas
lokuttara-citta
Les 20 instant
de conscience de la voie de l´éveil (magga)
1. sotapatti-magga: pathamajjhana, dutiyajjhana, tatiyajjhana, catutthajjhana, pancamajjhana
2. sakadagami magga: pathamajjhana, dutiyajjhana, tatiyajjhana, catutthajjhana, pancamajjhana
3. anagami-magga: pathamajjhana, dutiyajjhana, tatiyajjhana,catutthajjhana, pancamajjhana
4. arahatta-magga: pathamajjhana, dutiyajjhana, tatiyajjhana, catutthajjhana, pancamajjhana
Les 20 instant
de conscience du fruit de l´éveil (phala)
5. sotapatti-phala: pathamajjhana, dutiyajjhana, tatiyajjhana, catutthajjhana, pancamajjhana
6. sakadagami-phala: pathamajjhana, dutiyajjhana, tatiyajjhana, catutthajjhana, pancamajjhana
7. anagami-phala: pathamajjhana, dutiyajjhana, tatiyajjhana, catutthajjhana, pancamajjhana
8. arahatta-phala: pathamajjhana, dutiyajjhana, tatiyajjhana, catutthajjhana, pancamajjhana
.
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Les fonctions des instants de conscience
:
Rupa (la matière) apparaît et disparaît comme les instants
de conscience (citta) et les facteurs mentaux (cetasika), les instants d´existence
de rupa sont 17 fois plus longs que les instants de conscience.
Le contact du monde et nos sens [1.Voir (dassana ,2. Entendre (savana) 3.
Sentir (ghayana) ,4. Goûter (sayana) 5. Toucher (phusana)] donne la
naissance d’un rupa et instants de conscience (citta)
Chaque instant de conscience assure une fonction (kicca). Le même type
de citta peut exécuter plus d´une fonction, mais à des
moments différents.
Les 14 fonctions des instants de conscience
:
1. Conscience de la renaissance patisandhi L´instant de conscience qui
apparaît le premier dans une vie remplit la fonction de patisandhi-citta.
C´est le kamma qui produit ce premier citta pour produire la renaissance
2. Facteur de la vie (bhavanga) Pendant les périodes de sommeil sans
rêve, quand il n´y a pas de processus des sens, c´est ce
citta qui assure la fonction de poursuivre la durée de la vie
3. Direction (avajjana) La fonction réalisée est de diriger
l´esprit vers l´objet qui se présente à l´une
des portes des sens.
4. Voir (dassana) Des instants de concience (citta) assurent les fonctions
de voir, entendre, sentir goûter et toucher.
5. Entendre (savana)
6. Sentir (ghayana)
7. Goûter (sayana)
8. Toucher (phusana)
9. Accepter (sampaticchana) Les instants de concience qui assurent cette fonction,
prennent conscience de l´objet après qu´il est été
perçu.
10. Examiner (santirana) L´objet est alors examiné par cet instant
de conscience et la fonction est de tester l´objet des sens. Il y a
trois types de santirana-citta qui peuvent exécuter la fonction d´examen
:
Santirana-citta qui est akusala vipaka, accompagné d´indifférence
(upekkha) : conscience qui examine avec indifférence upekkha-sahagatam
santiranam
Santirana-citta qui est kusala vipaka, accompagné d´indifférence
(upekkha) : conscience qui examine les 5 sens accompagnés d´indifférence
upekkha-sahagatam santiranam
Santirana-citta qui est kusala vipaka, accompagné de bien-être
(somanassa) : conscience qui examine avec joie somanassa-sahagatam santiranam
(le cas où l´objet est extraordinairement plaisant)].
11. Décider (votthapana) La fonction réalisée est de
décider si l´objet analysé est agréable ou désagréable,
et s´il faut réagir avec désir ou aversion
12. Ressentir (javana) C´est la fonction de faire le kamma, il y a un
ressenti de désir, de l´aversion, de l´ignorance, du non-désir,
de la non-hostilité ou de la sagesse. Et l´action dépend
de ce ressenti.
13. Conservation, suite de javana (tadaranunana)
14. Conscience du moment de la mort (cuti) C´est le dernier instant
de conscience de la vie qui chez les non-arahat va produire la renaissance
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La loi du fonctionnement de la conscience
Le fonctionnement de la conscience visuelle,
la conscience auditive, la conscience olfactive, la conscience gustative,
la conscience tactile :
Rupa (la matière) apparaît et disparaît
comme les instants de conscience (citta) et les facteurs mentaux (cetasika),
les instants d´existence de rupa sont 17 fois plus longs que les instants
de conscience.
Le contact du monde et nos 5 sens [1.Voir (dassana), 2. Entendre (savana), 3.
Sentir (ghayana) , 4. Goûter (sayana), 5. Toucher (phusana)] donne la
naissance d’un rupa et 17 instants de conscience (citta) qui ont différents
noms successifs :
1. Facteur de la vie (bhavanga) Pendant les périodes de sommeil sans
rêve, quand il n´y a pas de processus des sens, c´est ce
citta qui assure la fonction de poursuivre la durée de la vie
2 Facteur de la vie (bhavanga).
3. Facteur de la vie (bhavanga).
Cette facteur de la vie (bhavanga) disparaît et renaît 3 fois
et ensuite donne la naissance (avajjana)
4. Direction (avajjana). La fonction réalisée est de diriger
l´esprit vers l´objet qui se présente à l´une
des portes des sens, celui-ci disparaît donne la naissance (vinnana)
5. Conscience (vinnana) celui-ci disparaît et donne la naissance (sampaticchana)
6. Accepter (sampaticchana). Les instants de conscience qui assurent cette
fonction, prennent conscience de l´objet après qu´il ait
été perçu, celui-ci disparaît et donne la naissance
(santirana)
7. Examiner (santirana) L´objet est alors examiné par cet instant
de conscience et la fonction est de tester l´objet des sens. Il y a
trois types de santirana-citta qui peuvent exécuter la fonction d´examen
:
[Santirana-citta qui est akusala vipaka, accompagné d´indifférence
(upekkha) : conscience qui examine avec indifférence upekkha-sahagatam
santiranam
Santirana-citta qui est kusala vipaka, accompagné d´indifférence
(upekkha) : conscience qui examine les 5 sens accompagnés d´indifférence
upekkha-sahagatam santiranam
Santirana-citta qui est kusala vipaka, accompagné de bien-être
(somanassa) : conscience qui examine avec joie somanassa-sahagatam santiranam
(le cas où l´objet est extraordinairement plaisant)]. Celui-ci
disparaît et donne la naissance (votthapana)
8. Décider (votthapana) La fonction réalisée est de décider
si l´objet analysé est agréable ou désagréable,
et s´il faut réagir avec désir ou aversion. Celui-ci disparaît
et donne la naissance (javana)
9. Ressentir (javana) C´est la fonction de faire le kamma, il y a un
ressenti de désir, de l´aversion, de l´ignorance, du non-désir,
de la non-hostilité ou de la sagesse. Et l´action dépend
de ce ressenti. Celui-ci disparaît et donne la renaissance (javana)
10. Ressentir (javana).Celui-ci disparaît et donne la renaissance (javana)
11. Ressentir (javana).Celui-ci disparaît et donne la renaissance (javana)
12. Ressentir (javana) Celui-ci disparaît et donne la renaissance (javana)
13. Ressentir (javana).Celui-ci disparaît et donne la renaissance (javana)
14. Ressentir (javana).Celui-ci disparaît et donne la renaissance (javana)
15. Ressentir (javana).Celui-ci disparaît et donne la renaissance (javana)
Après la renaissance 7 fois (javana). Celui-ci disparaît et donne
la naissance (tadaranunana)
16. Conservation, suite de javana (tadaranunana) . Celui-ci disparaît
et donne la naissance (tadaranunana)
17. Conservation (tadaranunana), celui-ci renaît 2 fois et recommence
le cycle s’il y a toujours le contact du monde et nos sens, si absence
du contact c’est le facteur de la vie (bhavanga) qui disparaît
et renaît successivement (pendant les périodes de sommeil sans
rêve, quand il n´y a pas de processus des sens, c´est ce
citta qui assure la fonction de poursuivre la durée de la vie)
Les instants d´existence de rupa (la matière) sont 17 fois plus
longs que les instants de conscience.
le fonctionnement de la conscience mentale
:
Si un contact de l'organe mental et des objets mentaux donne la naissance
de 12 instants de conscience mentale(citta) qui ont différents noms
successifs :
1. Facteur de la vie (bhavanga) Pendant les périodes de sommeil sans
rêve, quand il n´y a pas de processus des sens, c´est ce
citta qui assure la fonction de poursuivre la durée de la vie
2 Facteur de la vie (bhavanga).
Cette facteur de la vie (bhavanga) disparaît et renaît 2 fois
et ensuite donne la naissance (avajjana)
3. Direction (avajjana). La fonction réalisée est de diriger
l´esprit vers l´objet qui se présente à la porte
du sens mental, celui-ci disparaît donne la naissance (javana)
4. Ressentir (javana) C´est la fonction de faire le kamma, il y a un
ressenti de désir, de l´aversion, de l´ignorance, du non-désir,
de la non-hostilité ou de la sagesse. Et l´action dépend
de ce ressenti. Celui-ci disparaît et donne la renaissance (javana)
5. Ressentir (javana).Celui-ci disparaît et donne la renaissance (javana)
6. Ressentir (javana).Celui-ci disparaît et donne la renaissance (javana)
7. Ressentir (javana) Celui-ci disparaît et donne la renaissance (javana)
8. Ressentir (javana).Celui-ci disparaît et donne la renaissance (javana)
9. Ressentir (javana).Celui-ci disparaît et donne la renaissance (javana)
10. Ressentir (javana).Celui-ci disparaît et donne la renaissance (javana)
Après la renaissance 7 fois (javana). Celui-ci disparaît et donne
la naissance (tadaranunana)
11. Conservation, suite de javana (tadaranunana) . Celui-ci disparaît
et donne la naissance (tadaranunana)
12. Conservation (tadaranunana), celui-ci renaît 2 fois et recommence
le cycle s’il y a toujours le contact du l'organe mental et des objets
mentaux, si absence du contact c’est le facteur de la vie (bhavanga)
qui disparaît et renaît successivement (pendant les périodes
de sommeil sans rêve, quand il n´y a pas de processus des sens,
c´est ce citta qui assure la fonction de poursuivre la durée
de la vie)
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Les facteurs mentaux : cetasika
Les facteurs mentaux sont concomitants avec les instants de conscience (citta).
Le papier blanc devient bleu, rouge, noir ou jaune respectivement lorsque
la peinture est de couleur bleue, rouge, noire ou jaune. La conscience se
comporte de la même manière, le citta
est comme le papier blanc, et les cetasikas sont
comme les couleurs.
Dans les commentaires de l´abhidhamma, les propriétés
des facteurs mentaux sont :
ce qui apparaît avec l´instant de
conscience
ce qui disparaît avec l´instant de conscience
ce qui connait le même objet
ce qui a une base commune avec cela
Selon l´Abhidhamma, les instants de conscience (citta)
sont accompagnés par cinquante deux facteurs mentaux (cetasika).
13 dépendent de leur association avec une conscience bonne ou mauvaise,
14 facteurs mentaux sont karmiquement mauvais et 25 facteurs mentaux sont
karmiquement bons.
Les 52 facteurs mentaux (cetasika)
:
13 dépendent de leur association
avec une conscience bonne ou mauvais.
Ces 13 facteurs mentaux (annasamana-cetasika)
se mélangent avec les autres cetasikas
avec lesquels ils apparaissent de façon concomitante.
Avec des cetasika malsains, ils sont aussi malsains.
Avec des cetasika nobles ils sont nobles
7 facteurs mentaux universels ou
primaires
(sabba-citta-sadharana-cetasika)
Ils sont communs à tous les citta
1. le contact (phassa)
2. sensation (vedana)
3. perception (sañña)
4. volition (cetana)
5. unification de l´esprit (ekaggata)
6. vitalité de la vie psychique (jivitindriya)
7. intérêt, la considération (manasikara)
6 facteurs mentaux
particuliers ou secondaires (pakinnakacetasika)
Ils sont concomitants à quelques citta mais pas à tous, ils
ne sont pas tous présents simultanément
8. application initiale (vitakka)
9. investigation (vicara)
10. détermination (adhimokkha)
11. persévérence, l´effort (viriya)
12. joie spirituelle (piti)
13. désir de faire (chanda)
les 14 facteurs mentaux sont karmiquement
malsains.
(akusala-cetasika)
Un facteur mental malsain rend le citta concomitant
malsain.
Un facteur mental malsain ne peut appaître qu´avec les 12 instants
de conscience malsains (akusala-citta)
groupe de l´ignorance.
Ce groupe de akusala-cetasika accompagne toujours
les akusala-citta
14. ignorance, stupidité (moha)
15. ne pas ressentir de la honte, conscience personnelle (ahirika)
16. ne pas avoir peur de faire mal, conscience sociale (anottappa)
17. agitation (uddhacca)
groupe de l´attachement
18. attachement, avidité (lobha)
19. fausse vue (ditthi)
20. arrogance, orgueil (mana)
groupe de l´aversion
21. aversion, haine (dosa)
22. envie (issa)
23. avarice (macchariya)
24. le remord (kukkucca)
groupe de la lourdeur et de la torpeur
25. lourdeur (thina)
26. torpeur (middha)
groupe du doute
27. indécision (vicikiccha)
les 25 facteurs mentaux sont karmiquement
sains.
(sobhana-cetasika)
19 facteurs mentaux sains (sobhana-sadharana)
Ils sont communs à tous les instants de conscience nobles
28. confiance (saddha)
29. attention (sati)
30. conscience personnelle (hiri)
31. conscience sociale (ottapa)
32. absence de désir (alobha)
33. absence d´aversion (adosa)
34. équanimité (tatramajjhattata)
35. et 36. le calme des facteurs mentaux (kayapassaddhi)
et de la tranquilité de l´esprit (cittapassadhi)
37. et 38. l´agilité des facteurs mentaux (kayalahuta)
et de l´esprit (cittalahuta)
39. et 40. la souplesse des facteurs mentaux (kayamuduta)et
de l´esprit (cittamuduta)
41. et 42. la vivacité des facteurs mentaux (kayakammannata)
et de l´esprit (cittakammannata)
43. et 44. l´habileté des facteurs mentaux (kayapagunnata)
et de l´esprit (cittapaguñãta)
45. et 46. la droiture des facteurs mentaux (kayujjukata)
et de l´esprit (cittujjukata)
3 facteurs mentaux, les abstinences (virati-cetasika)
47. discours juste (samma-vacca)
48. action juste (samma-kamanta)
49. moyen d´existence juste (samma-ajiva)
2 facteurs mentaux inimitables (appamanna)
50. compassion (karuna)
51. joie sympathique (mudita)
la sagesse
52. sagesse, connaissance (pañña)
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Les 31 mondes selon BOUDDHA:
les 31 mondes d'existence : loka - rupa - arupa
Les
mondes inférieurs du monde humain |
Le
monde humain 5- Le monde humain (manussa-loka), les êtres renaissent ici à cause de leur bon karma. C´est un monde où le plaisir et la douleur sont mélangés. C´est un monde heureux car les futurs Bouddha trouvent les conditions nécessaires à l´éveil. Prendre renaissance dans ce monde est une grande chance qu´il ne faut pas gâcher et faire tout ce qui est utile pour atteindre l´éveil. Ils ne sont pas éternels, une fois que le bon karma est épuisé, une renaissance peut avoir lieu dans un autre monde. |
Les mondes supérieurs du monde humain
Les 6 mondes célestes inférieurs deva 6 Le monde des quatre grands rois (catum maharajika-deva), les êtres renaissent ici à cause de leur bon karma. Ils ne sont pas éternels, une fois que le bon karma est épuisé, une renaissance peut avoir lieu dans un autre monde. 7-Le monde des 33 Dieux (tavatimsa), les Dieux renaissent ici à cause de leur bon karma. Ils ne sont pas éternels, une fois que le bon karma est épuisé, une renaissance peut avoir lieu dans un autre monde. 8-Le monde des Dieux appelés (yama), les Dieux renaissent ici à cause de leur bon karma. Ils ne sont pas éternels, une fois que le bon karma est épuisé, une renaissance peut avoir lieu dans un autre monde. 9-Le monde des Bodhisatta (tusita), les Bodhisattas renaissent ici à cause de leur bon karma. Ils ne sont pas éternels, une fois que le bon karma est épuisé, une renaissance peut avoir lieu dans un autre monde. 10-Le monde des Dieux qui créent tout par la pensée (nimmanarati), les Dieux renaissent ici à cause de leur bon karma. Ils ne sont pas éternels, une fois que le bon karma est épuisé, une renaissance peut avoir lieu dans un autre monde. 11-Le monde des Dieux qui utilisent les créations des autres (paranimmitavasavati), les Dieux renaissent ici à cause de leur bon karma. Ils ne sont pas éternels, une fois que le bon karma est épuisé, une renaissance peut avoir lieu dans un autre monde. le mode matériel-subtil
rupa-loka |
Ils comprennent les cinq préceptes, observés quotidiennement,
les huit préceptes observés par les laïcs
à chaque lune et demi lune les "jours d´abstinence".
Les novices et aujourd´hui les
nonnes observent les 10 préceptes.
Les moines observent 237 préceptes
Les 5 préceptes du laïque :
1. Je m’efforcerai de ne pas léser la vie ou de la faire ôter
à quelque être vivant.
2. Je m’efforcerai de ne pas prendre ce qui ne m’est pas donné
3. Je m’efforcerai de ne pas suivre la mauvaise conduite en ne m’abandonnant
pas à des désirs sensuels.
4. Je m’efforcerai de m’abstenir de paroles grossières,
inutiles et mensongères.
5. Je m’efforcerai de m’abstenir de drogue, intoxiquant et alcool
engendrant la négligence.
Liste des 8 (et 10) préceptes :
1. Je m´abstiendrai de nuire à la vie d´autrui;
Je ne tuerai pas, je ne blesserai pas d´êtres, quels qu´ils
soient. Même pas les moustiques qui me piquent.
2. Je m´abstiendrai de voler;
Je ne m´approprierai pas la propriété d´autrui,
je ne m´emparerai pas de ce qui ne m´a pas été donné.
Je ne prendrai même pas le métro pour une station, sans payer
3. Je m´abstiendrai de toute pratique sexuelle;
Pas de copulation, pas de masturbation. J´éviterai même
les caresses amoureuses.
Attention : Lorsqu´il s´agit des cinq préceptes, le 3e
devient alors : Je m´abstiendrai de pratiques sexuelles inconvenantes.
" C´est-à-dire : Je ne commettrai pas l´adultère,
je n´aurai pas de rapport sexuel illégal, ni par prostitution,
etc.
4. Je m´abstiendrai de paroles mensongères
Je ne mentirai pas, je serai honnête en toutes situations. Quoiqu´on
en pense et quelle qu´en soit l´intention, un mensonge aura toujours
un résultat négatif. J´éviterai même de médire,
de jurer et de parler inutilement. (ce précepte est probablement le
plus difficile à tenir)
5. Je m´abstiendrai de consommer de l´alcool
Je ne consommerai pas de substances susceptibles d´intoxiquer mon corps
ou mon mental, comme l´alcool, les drogues, le tabac, etc. J´éviterai
même de boire trop de café.
Pour des raisons de santé, les médicaments sont autorisés
6. Je m´abstiendrai de manger après midi
Je ne consommerai pas d´agreynts solides après le midi solaire
(qui, en France, tombe environ à 13h30 en heure d´été
et à 12h30 en heure d´hiver) et ce, jusqu´au lendemain
à l´aube. Durant cette période, je ne boirai même
pas de lait, qui est considéré comme agreynt solide, car très
nourrissant.
En cas de faim violente ou de grand manque d´énergie, le miel,
la mélasse, les sucres liquides, l´huile et le beurre sont autorisés
7. Je m´abstiendrai de musique, de chant, de danse, de fleurs, bijoux
et autres parures
Je n´écouterai pas de musique, je n´irai pas voir de spectacle,
je ne regarderai pas de film, pas de distraction, pas de magazines de mode,
de jeux, etc. Je ne me parfumerai pas, je n´arrangerai pas mon corps
dans un but esthétique (maquillage, vêtements de mode, coiffure
sophistiquée, bijoux, etc.) J´éviterai même de me
vêtir de façon voyante.
Pour des raisons de santé, les produits de soin de la peau sont autorisés
8. Je m´abstiendrai de m´asseoir ou de m´allonger sur des
sièges ou des lits qui sont confortables, luxueux ou hauts
J´éviterai de m´affaler dans un fauteuil bien confortable
ou de jouir d´un grand lit. J´éviterai même de m´asseoir
sur des sièges un peu trop mous.
Dans les cultures asiatiques, les sièges hauts étant réservés
aux personnes haut placées, en dehors de la longueur, ce précepte
tend à réduire l´orgueil
9. je m´efforcerai de ne pas faire usage de parfums et d'onguents, d'ornements
et de décorations
10. je m´efforcerai de ne pas toucher à l’argent